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Origine du nom de la ville de Montréal – le regard du géographe

Origine du nom de la ville de Montréal
Le regard du géographe

 

Francis Bernier
Société Historique du Périgord
Société géographique de Paris

RÉSUMÉ
La toponymie semble démontrer que le nom de Montréal fut, en réalité, une variante de Mont Royal. Mais l’examen minutieux des premières cartes, notamment celles de Champlain, renforce l’hypothèse selon laquelle la métropole du Canada doit son nom à Claude de Pontbriant, seigneur de Montréal en Périgord.

Montréal vu du cielLe château de Montréal en Périgord a-t-il réellement donné son nom à la grande métropole du Canada ? Deux faits contradictoires entretiennent le doute encore aujourd’hui.

En juillet 1968, le maire de Montréal au Canada envoie une lettre au propriétaire du château périgordin, monsieur Henry de Montferrand, lui reconnaissant la très probable paternité patronymique de sa ville1. Mais dans un article publié dans la Revue d’histoire de l’Amérique française en 19922, monsieur Jean Poirier s’appuie sur la linguistique pour remettre en question cette paternité jusqu’alors soutenue par les historiens les plus autorisés tels que Gerald E. Hart (XIXe siècle) et Emmanuel de Cathelineau (1927). Le maire de Montréal a-t il eu tort de les écouter ?

Le 400e anniversaire de Québec donne l’occasion de rappeler que Samuel de Champlain fut un géographe citoyen au sens où il a mis ses compétences au service de la fondation de villes nouvelles. Comme Québec, Montréal est né du cerveau d’un géographe envoyé par le roi de France Henri IV, héritier par sa famille du comté du Périgord. Cet article a pour but de revisiter le débat sous l’éclairage qui fut le sien, celui de la géographie.

Notre méthode sera celle des géographes. Reprenons l’argumentation qui fonde la paternité périgordine du château de Montréal et la réponse que lui donne Jean Poirier. Comme toute enquête bien menée, nous les confronterons aux réalités du terrain.

I- HOCHELAGA ET MONT ROYAL (1545 – 1575)

Cartier nommant Pontbriant

 

Montréal au Canada

Le fait fondateur est la présence de Claude de Pontbriant, fils de Pierre de Pontbriant, seigneur de Montréal en Périgord aux cotés de Jacques Cartier lorsqu’ils débarquent sur une île du Saint-Laurent habitée par une bourgade Iroquoise3. Jacques Cartier désigne ce lieu sous le nom de Mont Royal. Comme linguiste, Jean Poirier remonte vers la forme la plus ancienne du mot Montréal au site de la ville. Ne la trouvant pas chez Jacques Cartier, il en conclut que son compagnon seigneur de Montréal n’a pas donné le nom de son château. Ce fait, en soit incontestable, relève en fait de la seule linguistique.

Si on adopte un regard de géographe, reprenons le texte de Jacques Cartier et suivonsle sur le terrain de sa découverte comme l’a fait Claude de Pontbriant4. « Nous marchâmes plus oultre et commençâmes à trouver les terres labourées (…) et parmi icelles champaignes est située la ville de Hochelaga ; près et y joignant une montagne qui est alentour d’icelle ».

Nous traversons d’abord une plaine cultivée où se trouve la « ville » que ses habitants appellent Hochelaga. Puis nous avons plus loin une montagne « dessus de laquelle on voit fort loin ». Pour Jacques Cartier, il y a deux espaces distincts : la plaine qui a pour nom Hochelaga et la montagne qui a pour nom Mont Royal. Le toponyme Mont Royal relevé par Jean Poirier ne concerne en réalité que la montagne et non pas la plaine peuplée5. C’est pourtant dès l’origine le site idéal pour l’habitation, puisque c’est celui déjà choisi par les indigènes. Si la montagne avait déjà son nom, restait encore à donner un nom à la ville que les premiers colons n’allaient pas manquer de construire à l’exemple des indigènes.

Jean Poirier affirme que le mot Montréal n’apparaît pas non plus dans les écrits et cartes postérieurs à Jacques Cartier. Mais tous les auteurs qu’il énumère (Fonteneau dit Alphonse et Cabot en 1554, Descelier en 1550, Mercator en 1569) se fondaient sur le seul récit de Jacques Cartier : la plaine insulaire conserve le nom d’Hochelaga6 et poursuit une destinée toponymique séparée de celle de la montagne nommée Mont Royal.

II- DE HOCHELAGA À MONTE-REAL ( 1575 – 1604 )

La plaine insulaire prend pour la première fois le nom de Montréal sous la plume de François de Belleforest en 1575. Dans le tome II concernant la Nouvelle France de « la cosmographie universelle de tout le monde » de Sebastien Munter7, il écrit : « Approchant de la plaine de Hochelaga, ils virent les champs labourés et au milieu de la campagne est le village ou cité royale laquelle ville les chrestiens appelerent Mont-real.

Pourquoi ce changement dans le toponyme de la plaine insulaire ? Jean Poirier donne une réponse toujours d’ordre linguistique. Selon Walter von Wartburg, spécialiste de la linguistique historique, les auteurs du XVIe siècle remplaçaient indifféremment real et royal. Montréal serait une variante du toponyme initial Mont Royal. Mais ce dernier toponyme désigne la montagne et non pas la plaine insulaire concernée par ce nouveau nom qui remplace Hochelaga à la différence de l’exemple qu’il donne : le cap Royal désigné ainsi par Jacques Cartier à Terre Neuve devient sur la carte de Descelier cap Real. Dans ce dernier cas, il s’agit d’un seul et même lieu. Dans l’île découverte conjointement par Jacques Cartier et le seigneur de Montréal, il y a désormais la montagne qui s’appelle Mont Royal et la plaine qui s’appelle Mont-real8.

Mais alors pourquoi Hochelaga laisse la place à Mont-real ? En excellent historien qu’il est, Jean Poirier donne la bonne réponse. Belleforest rend fréquemment hommage au vénitien géographe Giovani Battista Ramusio. Celui ci dans son troisième volume des « navigazione viaggi » publié en 1556 représente la plaine insulaire avec son village entouré de palissades et ses champs de blé non par le nom Hochelaga mais par celui de Monte-Real9. Nous sommes encore à une époque où les géographes recopient Jacques Cartier. Mais si le vénitien Ramusio avait voulu écrire Mont Royal, il aurait écrit en italien Monte Regale ou Monte reale.

Jetons, là encore, un regard de géographe politique. La grande puissance coloniale de l’époque est l’Espagne qui a supplanté le Portugal. En Sicile par exemple, terre longtemps occupée par les Espagnols, le cardinal de Médicis possédait l’évêché de Monreale. Ce Médicis avait obtenu de son oncle le pape Clément VII que le partage des colonies entre l’Espagne et le Portugal ne concernât que les terres connues et non les terres à découvrir, ce qui ouvrait la voie aux explorations du Canada. Après l’échec du florentin Verrazano (1524), François 1er choisit le malouin Jacques Cartier pour une nouvelle expédition (1534). Il est vraisemblable qu’il ait choisi parmi ses courtisans un homme à la fois proche par sa souche malouine de Jacques Cartier et proche par le nom de son château de ce Médicis de Monreale. Ce sera Claude de Pontbriant, fils du seigneur de Montréal. Il convenait de l’honorer par sa position à la cour, mais aussi par le nom de son château. Monreale, montreal, ces deux mots circulaient depuis longtemps lorsque Belleforest s’en saisit pour désigner cette plaine insulaire. Les « chrestiens », entendons les hommes d’église10, commencent à rêver de s’y installer. Hochelaga étant le nom de la « cité royale » indigène, il fallait trouver un nouveau nom acceptable par l’entourage royal. Ce fut Monte-Real à mi-chemin entre des influences où domine alors le projet religieux.

Mais quelle religion : la catholique à dominante missionnaire ou la protestante à dominante marchande? La toponymie reflète cette incertitude : la carte publiée par Lescarbot en 1609 continue d’utiliser le mot indigène Hochelaga pour désigner la plaine insulaire. Avec l’avènement sur le trône du prince protestant Henri de Navarre comme roi de France catholique, le compromis permet une relance du projet colonisateur. Désormais il ne s’agit pas seulement d’explorer, mais d’informer des colons s’installant sur les terres découvertes ayant à la fois un projet missionnaire et un projet marchand. Dans ce but le roi Henri IV désigne un géographe pour suivre ses expéditions au Canada : un homme du Saintonge protestant, Samuel de Champlain.

III- ENTRE MONTE-REAL ET MONTRÉAL (1604 – 1632)
Avec Champlain, la carte n’est plus simplement table de navigation ou cartulaire décoratif. Les noms de lieux (toponymie) sont associés à d’autres informations : faune, flore, activités des habitants par une nomenclature renvoyant à un texte. À la suite de ses trois voyages au Canada (1604,1606,1608), Samuel de Champlain établit ainsi les premières cartes réellement géographiques du Canada français. Qu’y voyons-nous sur le site découvert conjointement par Jacques Cartier et Claude de Pontbriant ?11

La première carte est éditée en 1612 sous la régence de Marie de Médicis , parente éloignée du cardinal propriétaire du fief sicilien Monreale. Le lieu découvert conjointement par Jacques Cartier et Claude de Pontbriant est indiqué par une colline surmontée d’un mot mal calligraphié commençant par Mon et finissant par real sans que le T apparaisse clairement, permettant d’identifier soit Montereal soit Montréal. S’agit-il d’une simple négligence ou d’une intention de satisfaire toutes les lectures possibles ? Des influences concurrentes, nous l’avons vu, poussaient à remplacer le nom indigène Hochelaga par le nom plus « chrestien » de Mont-real. Depuis la « combinazione » de Machiavel importée en France par les Médicis, on sait que le flou et l’ambiguité sont les matrices du politique12.

Avec la seconde carte de 1632, le contexte politique change. Le jeune roi Louis XIII a pris le pouvoir. Il prend pour premier ministre Richelieu qui encourage la colonisation du Canada en favorisant la création d’un consortium de nobles fortunes, d’armateurs et d’hommes d’affaires, la Compagnie des Cent Associés. Elle dispose d’une protection par le monopole à la fois économique (la colonie doit commercer uniquement avec ses investisseurs métropolitains) et religieux (catholicisme obligatoire). Nous retrouvons le double projet à la fois missionnaire et marchand avec désormais une dominante économique. Cette nouvelle carte est pour la première fois conçue comme un guide destiné à convaincre les investisseurs et candidats à la colonisation. La nomenclature est plus précise et les mots écrits en lettres romaines imprimées.

À l’emplacement qui nous intéresse, la carte nous indique deux chiffres 74 et 76 mais pas 75. Or, sur la nomenclature imprimée, c’est au 75 que nous lisons « Isle de Mont-real ». Néanmoins au 76 la nomenclature indique « deux isles dont celle de Mont-real, où on fait la traite depuis plusieurs années avec les sauvages ». C’est en effet le principal argument dont dispose le roi pour attirer les entrepreneurs dans cette partie de la colonie. Champlain a donc choisi le terme utilisé dès 1575 par François de Belleforest pour désigner l’espace où la couronne de France souhaite installer la base commerciale la plus ouverte aux routes fluviales de l’intérieur : le Saint-Laurent et l’Outaouais vers l’ouest et vers l’est la rivière qui va prendre le nom du ministre colonisateur Richelieu. En dépit de cette nouvelle imprécision, volontaire ou non, observons que le terme utilisé n’est ni Monreal (Sicile) ni Monte-real (Venise). Mais ce n’est pas non plus tout à fait le Montréal en un seul mot du château périgordin. Ce dernier terme n’apparaîtra dans sa forme définitive qu’un siècle plus tard.

IV- DE MONT-REAL À MONTRÉAL (1632 – 1720)
L’une des premières cartes donnant à la plaine insulaire le nom de Montréal date de 1720.Nous sommes alors sous la Régence qui a suivi la mort du roi Louis XIV. Pendant le règne du Roi-Soleil, le toponyme de la carte de Champlain n’est pas encore totalement adopté par les élites coloniales. Jean Poirier signale dans son article p.402 que le gouverneur de Trois Rivières, Pierre Boucher, écrit à Louis XIV : « Mont Royal qui est la dernière de nos habitations est située dans une grande isle nommée Isle de Mont Royal »
13. Le gouverneur de Trois-Rivières ignorait-il les cartes du territoire voisin ou voulait-il flatter le Grand Roi qui l’avait reçu à Versailles ? Le projet colonial de Louis XIV sous l’influence des Jésuites était redevenu plus missionnaire que marchand. La compagnie du Saint Sacrement sous l’impulsion du marquis de Villeneuve donne à la plaine insulaire le nom de « Ville Marie » appuyé par tous les ordres religieux engagés dans la reconquête catholique : Récollets, Jésuites, Sulpiciens. La révocation de l’édit de Nantes en1685 a consacré la rupture entre le projet protestant de colonisation à dominante marchande et le projet catholique à dominante missionnaire qui prend alors le dessus. Selon les propres termes d’une lettre envoyée par un Jésuite à cette époque : « toute l’ile est devenue un immense couvent » où indiens et sujets du roi ne forment qu’une seule communauté14.

Avec la Régence et l’expérience de la banque Law, l’économie revient au premier plan des préoccupations royales : le faible peuplement de la colonie en comparaison avec celui de la NouvelleAngleterre commence à inquiéter. La « grosse aventure » vers l’ouest est de nouveau autorisée comme au temps de Champlain. La ville bâtie depuis Champlain au pied du Mont Royal commence à redevenir un entrepôt de fourrures où les fabricants de chapeaux sont autorisés. Le projet initié dès l’époque de Belleforest et repris par Champlain missionné par le roi Henri IV reprend vie sur le territoire découvert par Jacques Cartier et le «fils du seigneur de Montreal ». Le terme « Ville Marie » n’apparaît plus dans les cartes pour laisser la place à Montréal, toponyme du château périgordin. On peut y voir une simple commodité d’écriture : un mot est plus simple et plus courant pour désigner une ville que deux mots séparés. Mais donnons la parole aux géographes. Dans un ouvrage collectivement rédigé par des géographes français et québécois15, nous lisons dans le chapitre consacré à Montréal intitulé « La cle de l’ouest » : « C’est à Samuel de Champlain que doit revenir le crédit d’avoir choisi le site de la future ville de Montréal ». Quel est ce site ?

Nous savons déjà que dès sa découverte, on distingue la montagne qui prend le nom de Mont Royal et la plaine insulaire qui va changer de nom parce qu’elle va changer de propriétaire. Lorsque Samuel de Champlain lui donna le nom de Monte-Real, l’espace qu’il baptise ainsi est déjà une ville nouvelle construite sur la plaine initialement parcourue par Jacques Cartier et Claude de Pontbriant : entre le fleuve en amont des rapides de Lachine et la montagne au nord. Entre les deux, une haute terrasse limitée par l’actuelle rue Sherbrooke. Immédiatement en contrebas de cette haute terrasse, c’est la basse terrasse s’étendant jusqu’au fleuve. Cet espace est raviné par un système de vallées au fond desquelles coulent des petites rivières. Le premier ruisseau, la rivière Saint-Martin prend en écharpe cette terrasse jusqu’à la hauteur de l’actuel Chaboillez pour se jeter dans l’autre rivière appelée rivière Saint-Pierre. Venant du sud-ouest, cette dernière débouche sur le fleuve Saint Laurent où est construit le port. C’est ce site qui porte désormais le nom de Montréal et non la montagne. L’affirmation selon laquelle Montréal ne serait qu’une variante de Mont Royal ne résiste pas à cette visite sur le terrain. Deux espaces géographiquement différents ont eu naturellement deux noms différents.

Beaumont en Përigord

Mais pourquoi Montréal s’est substitué définitivement à Ville Marie ? Si on examine le plan de la ville nouvelle sur les bords du Saint-Laurent au XVIIIe siècle, on constate qu’elle a d’évidentes ressemblances avec la bastide de Beaumont en Périgord. Une voie centrale en hauteur conduit à l’église et à la place du marché. En contrebas au sud une voie dessert la vallée de la Couze avec ses moulins et ses forges débouchant sur l’axe marchand de la Dordogne. Champlain connaissait-il le plan de cette bastide en Périgord avant de s’en inspirer sur les bords du Saint Laurent ? On sait que par ailleurs il a donné à sa première installation en Acadie(1604) le nom de Sainte-Croix, toponyme que l’on trouve également dans le voisinage immédiat de Beaumont. Champlain connaissait-il le Périgord ou a-t-il eu connaissance du plan de cette bastide ? Ces observations permettent d’énoncer une hypothèse. Le roi Henri IV comte du Périgord connaissait le château de Montréal et la bastide de Beaumont. Il a pu recommander ces modèles à son émissaire au Canada. L’examen de la correspondance d’Henri IV permettrait de prouver cette connexion16.

CONCLUSION
L’observation du terrain où est né la ville de Montréal en la recoupant constamment avec le contexte historique de son développement nous a permis de revenir à la paternité du château périgordin de Montréal .Ce sont les cartes de Champlain qui ont joué un rôle décisif dans cette genèse en donnant la priorité au commerce seul capable d’attirer dans la cité en formation une population croissante. L’expérience passée des bastides franco-anglaises de Guyenne où se trouvait aussi le château du compagnon de Jacques Cartier a pu inspirer le premier bâtisseur de la ville. Cette conclusion ne contredit pas celle de Jean Poirier. Ce collègue écrit en effet : « Finalement la colline conservera son nom originel de Mont Royal tandis que l’appellation Montréal servira à dénommer l’île où est située cette colline et plus tard la ville ».
Il fonde cette affirmation sur la carte de Champlain de 1632.

Mr Jean Poirier invitait à une étude plus poussée de cette carte .Cet article a entamé ce travail qui reste à poursuivre notamment en ce qui concerne la correspondance d’Henri IV. Mais le contenu de cet article renforce une certitude. Le château de Montréal en Périgord est le seul toponyme en France qui, parmi les autres lieux dits Montréal, ajoute le plus d’arguments historiques et géographiques au seul argument d’avoir un nom équivalent à celui de la grande métropole du Canada.

NOTES

 (1) « De fait, les historiens sont généralement d’accord pour attribuer la paternité du nom de la ville de Montréal à monsieur Claude de Pontbriant dont votre famille possède le château ancestral en France », cabinet du maire, Ville de Montréal.
 (2) Revue d’histoire de l’Amérique française (RHAF), Vol. 46, No 1, été 1992, p. 36 à 44.
 (3) Bulletin de la société historique et archéologique du Périgord (BSHAP), Tome CXXXII, 2005, article « Les Pontbriant en Périgord », p. 338.
 (4) Le texte original se trouve au British Museum de Londres, mais le premier texte imprimé se trouve à la Bibliothèque nationale François Mitterrand à Paris en microfilm au service des documents rares.
 (5) RHAF, 1992, même article, p. 38.
 (6) Par exemple la carte de Lescarbot de 1609 représente les deux lieux et les deux noms séparés. Bibliothèque nationale de France (BNF), Richelieu département, cartes et plans.
 (7) BNF, Richelieu, Paris, département cartes et plans, chapitre « de la Floride », p 2191, consulter www.bnf.fr BN. Opale plus, recherche avancée, auteur Belleforest, collection Documents numérisés, 5e notice, visualiser 3.
 (8) Contrairement à l’affirmation de Jean Poirier : « c’est la forme Montréal qui devait par la suite s’imposer au lieu de Mont Royal pour désigner l’île et la ville », RHAF, 1992, même article.
 (9) Ce plan, le plus connu, a été réalisé par l’Italien Gastaldi. Il est intitulé : « La terra de Hochelaga nella Nova Francia ».
 (10) En 1575, Philippe de Neri fonde l’Oratoire. Les catholiques et les protestants entrent à nouveau en négociation après la Saint-Bartélémy. La paix sera signée à Bergerac en 1577. Le pays respire à nouveau et les ambitions extérieures renaissent. Le moine Thévet fait un voyage en Amérique. Il publie une « cosmographie universelle » et expérimente à Angoulesme la culture du tabac.
 (11) La carte de 1612 est reproduite dans un ouvrage sur les premières cartes de l’Amérique en consultation libre au département cartes et plans de la BNF Richelieu à Paris.
 (12) La carte de 1632 est intitulée « Carte de la Nouvelle France augmentée depuis la dernière servant à la navigation faite par le sieur Champlain lequel a découvert plusieurs costes, lacs, rivières et nations sauvages », BNF, Richelieu, Paris, département cartes et plans, cote magasin GAC – 6108 (RES), support cartes imprimées.
 (13) Pierre Boucher, « Histoire véritable et naturelle des mœurs et productions du pays de la Nouvelle France, vulgairement dit le Canada ».
 (14) Extrait de la « relation des Jésuites » publiée par Charlevoix, « Histoire de la Nouvelle France », Livre IX.
 (15) Cet ouvrage publié au Québec avant 1992 étudie la géographie de Montréal avec la collaboration de Mr Blanchard, (http://catalogue.banq.qc.ca/cgi-bin/bestn?id=%5FZjow%2F%E2%7Dt%2DJQNFwwdX&act=2&data=1 ), géographe français, spécialiste du relief alpin et son environnement naturel, urbain, économique. Le groupe universitaire d’études canadiennes poursuit actuellement cette tradition, relayée par d’autres sociétés de géographie de part et d’autre de l’Atlantique parmi lesquelles la Société de géographie à Paris.
(16) Consulter notamment le « recueil des lettres missives de Henri IV », Tome III, publié par Berger de Xivrey, BNF à Paris. Les archives publiques de la Dordogne possèdent les tomes I et II, mais réunissent les lettres antérieures à la période concernée.
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