Marie de l’Incarnation Femme d’affaires,
mystique et mère de la Nouvelle-France
par Gilles Durand
Un ouvrage de Françoise Deroy-Pineau. Montréal, Bibliothèque québécoise, 2008. 331 p. L’ouvrage a pour auteure Françoise Deroy-Pineau, montréalaise et tourangelle, sociologue et historienne, maîtrisant à fond l’histoire des pionnières de la Nouvelle-France. Il constitue une édition mise à jour d’un travail paru originellement chez Robert Laffont en 1989, par la suite chez Bellarmin en 19991.
L’auteure retrace le parcours exceptionnel d’une des grandes pionnières du système d’éducation québécois, Marie Guyart de l’Incarnation, née à Tours en 1599 et décédée à Québec en 1672, dans le contexte plus large de la société française et coloniale de l’époque. Femme d’affaires à ses débuts – elle assume la responsabilité de l’entreprise de transport de son beau-frère –, elle entre en 1631 chez les Ursulines. Huit ans plus tard, en 1639, elle se fait éducatrice missionnaire, quittant la chapelle Saint-Michel de Tours pour aller établir à Québec l’ordre dont elle fait partie. L’auteure entretient le lecteur de l’itinéraire de Marie de l’Incarnation à Québec, fondatrice du monastère des Ursulines à Québec, la première école de filles en langue française en Amérique du Nord, les difficultés rencontrées dans la mise à exécution de son projet d’éducation des Amérindiennes et son courage à toute épreuve. Le lecteur, qui se laissera tenter par l’aventure de cette religieuse dans le Nouveau Monde, aura l’occasion de découvrir toute la richesse de la correspondance soutenue qu’elle a entretenue avec son fils demeuré en France, dom Claude Martin, pour la connaissance des liens étroits entre le Québec et la mère patrie.
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