Les familles seigneuriales
par Gilles Durand
Amable Dionne, seigneur de Sainte-Anne-de-la-Pocatière
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Seigneurs et seigneuries n’ont pas fini de susciter l’intérêt des chercheurs. Nos lecteurs sont invités à consulter le texte d’une conférence prononcée par Jeannine Ouellet sur les familles seigneuriales dans le Bas-Saint-Laurent au cours des 17e, 18e et 19e siècles. L’information est disponible dans les actes du congrès 2010 de la Fédération québécoise des sociétés de généalogie.
Par ses recherches sur les concessionnaires de seigneuries, l’auteure démontre l’importance du statut de seigneur et des liens de parenté – épouse, fils, fille, gendre, etc. – dans les unions par mariage entre membres de familles seigneuriales de même que dans la transmission du patrimoine seigneurial et les associations d’affaires; de tels facteurs, menant à l’occasion au cumul de seigneuries, peuvent constituer une explication à la présence ou à l’absence du seigneur dans son manoir. L’auteure lève aussi le voile sur les suites de la conquête britannique qui amènent la prise en main de seigneuries par des seigneurs autres que d’ascendance française, écossais par exemple.
Cette étude vient s’ajouter à d’autres faites récemment sur le monde seigneurial, entre autres sur la présence des seigneurs comme témoins à un mariage et les motifs sous-jacents, sur la résidence des seigneurs dans leur seigneurie et son impact sur la vie quotidienne des censitaires de même que sur les efforts des seigneurs, couronnés de succès, pour mettre en valeur cette portion de la seigneurie qui constitue leur domaine.