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De la Gâtine Poitevine à la Venise Verte, Périple au pays d’origine de ces valeureux pionniers.

Il n’est jamais trop tard pour planifier une visite
au pays des ancêtres.
Consultez l’un des 12 guides de la collection
Ces villes et villages de France,
…berceau de l’Amérique française

 

Extrait du livre 11 Poitou-Charentes de la collection de 12 livres Ces villes et villages de France, berceau de l'Amérique française, p. 304-305.

Extrait du livre 11 Poitou-Charentes de la collection de 12 livres Ces villes et villages de France, berceau de l’Amérique française, p. 304-305.

Le département des Deux-Sèvres a vécu une histoire commune avec la Nouvelle-France. Des femmes et des hommes ont fait vivre le Québec et l’Acadie. Ces traces sont visibles dans le paysage d’aujourd’hui : châteaux, citadelles, églises, autant de lieux de passage, qui nous parlent avec émotion de ces souvenirs. Près de 200 pionniers natifs de cette région, province dénommée Poitou à l’époque, l’ont quittée pour ne plus y revenir. Majoritairement soldats, mais aussi familles entières et gens de métiers, ont construit, développé et défendu la Nouvelle-France. Raviver leur souvenir pour leur rendre hommage, c’est retrouver ces lieux où ils ont aimé vivre, occasion d’arpenter ces chemins de la mémoire et de découvrir cette terre poitevine pleine de charme.

Pour ce faire, on partira de la ville de Thouars, où le château des ducs de la Trémoïlle, les Orangeries du Château et les remparts datant des 12ème et 13ème siècles témoignent d’un passé riche en architecture. Le moulin de Crevant, alimenté par Le Thouet, est devenu un musée. Notons que des faux sauniers ont goûté à la prison de la ville avant de partir vers la Nouvelle-France; ce qui a été le cas de Jean Falignant natif de la ville. Faire une halte à l’église Saint-Médard, pour saluer ces pionniers qui y ont été baptisés. Par la D938, vous entrez ensuite dans le bocage poitevin pour vous rendre à Bressuire qui vous accueille par son château, planté sur son éperon. L’église Saint-Porchère, une des trois de la ville, a vu le baptême de Claude Lagauchetière, qui fut l’un des nombreux jésuites venu en Nouvelle-France. Depuis Bressuire, on va alors en direction de Cerizay (D960). En effet, c’est à Cerisay que serait né le fameux intendant Jacques de Meulles, l’initiateur de la monnaie de cartes en Nouvelle-France. Par la D744, on rejoint ensuite La Forêt-sur-Sèvre, où Samuel Papineau dit Montigny (ancêtre de Louis-Joseph Papineau), natif du lieu, l’a quitté en 1687 pour s’engager dans la marine et servir en Nouvelle-France sous la gouvernance de Frontenac et Callière. Retour par Bressuire.

La capitale du petit pays de Gâtine Parthenay se trouve au milieu d’une campagne bocagère. On l’atteint par la N149. Quatre pionniers en sont partis aux 17ème et 18ème siècles. La cité devient un lieu de passage d’une route secondaire du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, c’est pour cette raison que la principale porte fortifiée se nomme porte Saint-Jacques et est devenue le symbole de la ville. La ville est dominée dans les temps anciens par le textile, le travail du cuir (peaux venues du Canada; Tanneries du faubourg Saint-Paul) et le commerce des bestiaux. Le patrimoine médiéval de Parthenay est remarquable : églises, chapelle, couvent et maisons à colombage. C’est par la D938 qu’on atteindra ensuite Saint-Maxent-l’École. La ville se développe autour du monastère fondé en 459. Son abbatiale construite en 940 et son église Saint-Léger furent détruites par un tremblement de terre. Dans la haute ville, les bonnetiers produisent des bas et bonnets envoyés vers Québec. Dans la basse ville, les ateliers de cardeurs et les diverses productions textiles. Depuis 1963, Saint-Maxent est le siège de l’École Nationale qui forme tous les sous-officiers de l’armée de terre française. Parmi les pionniers partis, au nombre de neuf, six d’entre eux étaient des militaires, notamment deux engagés dans le Régiment Carignan-Salières. On rejoindra alors par la D611 la ville de Niort, préfecture du département qui cache en son cœur des trésors à découvrir. À l’époque fourmillaient dans la ville des ateliers de tanneurs, chamoiseurs et gantiers. Le Canada envoyait des fourrures et des pelleteries pour fournir les artisans de la ville. La Sèvre Niortaise permettait la circulation des fournitures envoyées vers les colonies d’Amérique et notamment la Nouvelle-France au 18ème siècle, via les ports de Marans et La Rochelle. L’empreinte des pionniers est particulièrement présente à la ferme de Chey, qui vit partir en 1665, six membres d’une même famille, à savoir : Jean Gobeil, sa femme et leurs quatre enfants, lieu de mémoire incontournable à visiter.

On pourrait terminer là cet émouvant périple-souvenir, mais on ne saurait trop conseiller à nos lecteurs, de goûter à cette douceur d’une nature accueillante et apaisée, en allant sillonner dans ces traditionnelles barques à fonds plats, ce que les Poitevins désignent très justement « La Venise Verte ». Par les routes D9, D123 et D102, on passera successivement par Magné, Coulon, Balanger, Le Vanneau-Irleau et La Garette, avant de regagner Niort ville combien riche d’Histoire.

Région inoubliable!! Inoubliables pionniers!

NDLR – Consulter le guide n° 11. Vous en apprendrez davantage sur chacun des pionniers de même que sur le village ou la ville d’où ils sont partis pour la Nouvelle-France. Vous trouverez d’autres itinéraires et les coordonnées des offices de tourisme pour savoir où vous loger durant votre périple.

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