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Une nouvelle synthèse historique par l’historien et professeur Éric Bédard : L’Histoire du Québec pour les nuls parue en 2012 aux Éditions françaises First

Une nouvelle synthèse historique
par l’historien et professeur Éric Bédard :

L’Histoire du Québec pour les nuls
parue en 2012 aux Éditions françaises First

Par Gilles Durand

 

L'Histoire du Québec pour les nuls.

Crédit : Éditions First 

Lancement de l’ouvrage à la Fondation Lionel-Groulx
Le lundi 13 novembre 2012 est lancée l’Histoire du Québec pour les nuls au siège social de la Fondation Lionel-Groulx à Montréal en présence de plusieurs personnalités. L’événement constitue pour l’auteur, Éric Bédard, historien et professeur d’histoire à la Télé-université, une triple occasion : celle d’entrer dans le cercle des auteurs de la célèbre collection « pour les nuls » – l’Histoire de France pour les nuls ne constitue-t-elle pas un énorme succès de librairie pour l’auteur Jean-Joseph Julaud, vendue à plus de 100 000 exemplaires –; celle de s’adresser à un grand public dont la formation en histoire n’est pas sans lacune et dont la mémoire est une faculté qui oublie; celle enfin de répondre au désir des nouveaux arrivants de mieux connaître leur patrie d’adoption. « J’explique moins que je raconte, d’écrire l’auteur. Pour interpréter l’histoire, encore faut-il en connaître sa chronologie la plus élémentaire, ses événements les plus significatifs. Je tente ici une synthèse des faits les plus marquants de l’histoire du Québec (p. 2). »

L’Histoire du Québec : caractéristiques et contenu
Préfacé par un passeur de mémoire dont l’engagement n’a plus à être démontré, Jacques Lacoursière, l’ouvrage d’Éric Bédard, fruit de plusieurs années de recherche, d’enseignement et de réflexion, rappelle l’aventure complète en terre d’Amérique de ceux qui deviennent des Québécois, depuis les premières explorations au 16e siècle jusqu’au gouvernement du Parti québécois élu le 4 septembre 2012. Comme il s’adresse au grand public, l’auteur rédige dans un style coulant, capable de soutenir l’intérêt du lecteur. Continuellement, il sollicite la curiosité de celui qui parcourt son ouvrage au moyen d’encadrés disséminés à travers le texte et d’icônes placés en marge. Les notes infrapaginales sont absentes, mais compensées par une bibliographie sélective en fin d’ouvrage.

L’auteur présente les faits et gestes des Québécois sur une période de plus de quatre siècles en 25 chapitres regroupés en six grandes parties. Celles-ci correspondent à un découpage qui s’écarte à l’occasion de celui avec lequel nous sommes familiers. La première partie, celle de la Nouvelle-France, prend fin en 1754, avec le début de la guerre de la Conquête plutôt qu’avec la cession du Canada à la Grande-Bretagne. Suivent deux autres parties qui nous entretiennent de résilience (1754-1867) et de survivance (1867-1939). La quatrième partie, correspondant à la Révolution tranquille marquée par l’intervention grandissante de l’État dans la vie de tous les jours, est réintitulée « reconquête tranquille »; elle débute en 1939, avec l’arrivée au pouvoir du parti libéral d’Adélard Godbout, plutôt qu’au tournant des années 1960. Elle laisse place à une cinquième période, coiffée de l’expression « Province ou un pays? », commençant en 1967 et marquée par la naissance et la montée du projet souverainiste de même que par des visions différentes sur les limites de l’État-providence. L’historien fait suivre son découpage d’une sixième et dernière partie, présentant des personnages, des symboles et des sites phare avec lesquels les Québécois s’identifient d’une façon marquée. Enfin, des annexes, comprenant une chronologie, une carte géographique et une bibliographie sélective – comme nous l’avons indiqué ci-dessus – permettent aux lecteurs de se retrouver plus facilement.

Un ouvrage à lire et à relire
À coup sûr, la synthèse d’Éric Bédard constitue un ouvrage marquant. Tous y trouveront leur compte, historiens comme grand public : des passages pourront donner lieu à des découvertes, celles de faits et gestes qui avaient échappé à l’attention; d’autres pourront conduire à des redécouvertes, résultant de liens entre deux événements jusque-là passés inaperçus. Même les intéressés à la relation franco-québécoise ne resteront pas sur leur appétit : si la première partie de l’ouvrage présente une aventure partagée de part et d’autre de l’Atlantique, les divisions suivantes n’entrouvrent pas moins la porte à l’occasion sur une France qui n’est pas très éloignée.

Les lecteurs désireux de poursuivre la réflexion sur l’ensemble de l’ouvrage sont aussi invités à prendre connaissance de textes parus, entre autres, dans Le Devoir et dans La Presse :

De même, pour les cinquante dernières années, la Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs rappelle l’intérêt d’une de ses publications parue à l’automne 2011 sous le titre Les textes marquants des relations franco-québécoises (1961-1911) aux Éditions MultiMondes

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