Colloque commémoratif de la Première Guerre mondiale
Mobilisations, tensions, refus en 1914-1918,
le Québec dans la guerre
Résumés des communications
Introduction générale
Serge BERNIER, membre associé au Centre interuniversitaire de recherche sur la science et la technologie de l’Université du Québec à Montréal (UQAM)
Le propos aborde surtout le thème des mobilisations, en rappelant brièvement l’expérience française et en mettant l’accent sur celle qu’a vécue le Canada, au moment de la Grande Guerre. Le caractère du ministre de la Milice et de la Défense, Samuel Hughes, qui fut derrière la mobilisation canadienne, est évoqué ainsi que le sort qui fut fait aux volontaires canadiens-français. Certaines des erreurs commises sont rappelées : constitution de divisions sans une véritable prise en compte des pertes; recrutement des volontaires en panne dès 1916; francophones du Québec, soit près de 30% de la population canadienne, qui ne se sentaient pas impliqués dans le conflit. Le désir du Premier Ministre, Robert Laird Borden, d’utiliser l’effort militaire pour obtenir plus d’autonomie de la part de la Grande-Bretagne, mis en difficulté par le manque de volontaires, conduit finalement le gouvernement à instaurer la conscription. Les questions du refus et des tensions, objets également de ce colloque, sont touchées, de façon très succincte.