Exposition Été 14 – Les derniers jours de l’ancien monde
présentée à la Bibliothèque nationale de France jusqu’au 3 août 2014
Par Gilles Durand
2 août 1914, mobilisation : la foule lisant les affiches.Photographie Agence Rol
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Dans le cadre des commémorations entourant le centenaire du début de la Première Guerre mondiale, la Bibliothèque nationale de France (BnF) présente, sur le site François-Mitterrand, une exposition sur « le comment et le pourquoi » les puissances entrent en guerre au début d’août 1914. L’exposition retient surtout la période du 23 juillet au 4 août 2014. Elle est le fruit d’une collaboration entre la BnF et le ministère français de la Défense (MD) dont les commissaires généraux sont Frédéric Manfrin, chef du servie Histoire (BnF) et Laurent Veyssière, chef de la délégation des patrimoines culturels (MD).
L’exposition passe en revue les causes à l’origine de la Première Guerre. D’un côté, deux événements déclencheurs : un jeune serbe de Bosnie assassine à Sarajevo l’archiduc François-Ferdinand héritier du trône de l’empire autro-hongrois et ce dernier s’en prend à la Serbie appuyée par la Russie. De l’autre, deux coalitions prêtes à entrer en opération : la Triple Entente dont font partie la France, le Royaume-Uni et la Russie; la Triple Alliance à laquelle appartiennent l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie. Les membres des deux coalitions décident de régler leurs différents, qui sont nombreux et dont la possession de grands empires coloniaux et le souvenir amer de la perte de l’Alsace-Lorraine par la France au profit de l’Allemagne en 1871 ne sont pas les moindres. Plusieurs facteurs concourent au choix d’un affrontement armé : les puissances européennes ont profité d’une période de prospérité et de croissance économique pour s’équiper en armement et matériel de guerre; les esprits sont préparés, le patriotisme et le sacrifice de sa vie pour la patrie sont des valeurs répandues parmi les enfants dans les écoles; le conflit est considéré comme un affrontement sans conséquences très graves, localisé entre l’Autriche et la Serbie et de courte durée, une prévision que les 52 mois de combats démentent. « Tous s’attendaient à une guerre violente, mais courte. La brutalité atteinte dès les premiers combats dépasse de loin toutes les prédictions. Et personne n’envisageait d’y être encore quatre ans plus tard (Dépliant de l’exposition). »
Pour se replonger dans l’atmosphère du début de la guerre, les visiteurs sont invités à suivre un itinéraire balisé par des documents diplomatiques, témoignages de contemporains, journaux, lettres, livres, archives, photographies, estampes et objets. Une fois le parcours terminé, ils conservent la possibilité de revenir sur l’événement en faisant appel au catalogue de l’exposition Été 14 – Les derniers jours de l’ancien monde publié sous la direction de Frédéric Manfrin et de Laurent Veyssière (Paris, BnF et Ministère de la Défense, 2014, 280 p.) ou bien encore en accédant au Web sur lequel l’exposition peut être vue à l’adresse suivante : http://expositions.bnf.fr/guerre14/index.htm