Comment rapprocher davantage Québécois et Français? Une publication en ligne « pour ranimer le désir de France (expression de M. Nicolas Chibaeff, alors consul général, p. 18) »
Par Gilles Durand
L’idée avait été lancée par Marcel Masse en 2015 de tenir une rencontre pour échanger sur les meilleurs moyens de rapprocher davantage Québécois et Français. La Société du patrimoine politique du Québec (SOPPOQ), présidée par Jean-François Simard, y donna suite en avril 2016 par l’organisation d’un colloque à l’Assemblée nationale du Québec en collaboration avec la Chaire Senghor de la Francophonie de l’Université du Québec en Outaouais. Plusieurs acteurs et intervenants de la relation franco-québécoise prirent la parole pour l’occasion, tant des milieux politique, économique, éducatif que culturel. Le partenariat, les technologies de l’information, la mondialisation, le néolibéralisme, la langue d’usage, l’importance des institutions régionales et locales, la jeunesse sont des thèmes qui reviennent dans les communications. Le périodique France Québec mag (n° 176, août 2016) de la Fédération France Québec / francophonie de même que le bulletin Mémoires vives (n° 42, juillet 2016) de la Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs (CFQLMC) firent écho de l’événement.
Pour une politique de commémoration |
Les Actes du colloque Cinquante ans de coopération France-Québec. Vers de nouveaux horizons sont maintenant accessibles intégralement sur le site de la SOPPOQ. L’ouvrage renferme une « Synthèse des discussions » par M. Denis Monière, professeur retraité, Université de Montréal et président émérite de la SOPPOQ. À l’approche du congrès commun du 5 au 8 octobre 2018 du Réseau Québec-France et de la Fédération France Québec/francophonie, nous aimerions attirer l’attention de nos lecteurs sur des voies d’avenir, proposées par Mme Nicole Blouin et M. Denis Racine, pour cimenter davantage la relation franco-québécoise. La première, vice-présidente de l’Association qui porte aujourd’hui le nom de Réseau Québec-France, souligna l’importance de la formation et de la sensibilisation de la jeunesse pour assurer la transmission de notre héritage, de même que de l’organisation de rencontres de part et d’autre de l’Atlantique, chacun accueillant l’autre dans son quotidien :
Le nouveau président de l’AQF, M. André-P. Robert, qui est également président de l’AQF Sherbrooke-Estrie, s’est dit confiant que les principaux programmes de l’Association continueront d’être offerts aux Québécois et Québécoises, grâce à la généreuse contribution des membres des associations à travers tout le Québec et de divers partenaires nationaux représentants d’organismes publics et d’entreprises privées. Signalons à cet égard le programme intermunicipalités [pour les jeunes], le prix littéraire Québec-France Marie-Claire Blais, la Francofête avec ses Tourismots (Jeux linguistiques et Dictée de la Francophonie), le concours SLAM-poésie et le Voyage Découverte [vers la France, p. 87-88].
Le second, coprésident de la CFQLMC, insista sur l’importance de la mémoire que renferment les inventaires et les banques de données, de même que sur le partage des connaissances, en particulier par le biais du tourisme culturel : « [Rappelant les efforts de Janine Giraud-Héraud pour assurer la production ] d’une série de douze volumes intitulés « Ces villes et villages de France… berceau de l’Amérique française [2008-2014] recensant les dix mille pionniers français de la Nouvelle-France à partir de leurs lieux d’origine », M. Racine ajoute :
Nous rêvons que des circuits [touristiques] du Québec soient établis dans plusieurs villes de France, tel celui inauguré en 2015 à La Rochelle, et avec les moyens technologiques actuels, afin de rappeler la mémoire de ces pionniers dans divers lieux de nos communautés des rives du Saint-Laurent. Bien vaste ambition, mais pour agir, il nous faut des rêves et des visions. …La culture et l’émotion occupe encore une place importante dans la relation directe et privilégiée entre le Québec et la France. Nous ne devrions pas l’oublier pour l’avenir.
- Pour consulter la publication, voir le site de la SOPPOQ https://uqo.ca/docs/14946