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Bulletin n°21, juin 2007

Comment les écrivains francophones se réapproprient-ils l’histoire?

Comment les écrivains francophones se réapproprient-ils l’histoire?

C’est sur le thème des histoires racontées par les écrivains francophones que se tiendra le prochain colloque organisé par le Centre de recherche en civilisation canadienne-française (CRCCF) en collaboration avec plusieurs partenaires. Le colloque aura lieu à l’Université d’Ottawa, du 18 au 21 octobre 2007.

Nous vous invitons à consulter le site Internet du CRCCF. Le site conduit également le lecteur intéressé au programme préliminaire.

Gilles Durand

Les Récollets au Québec

Les Récollets au Québec

 

recollets

Ancienne chapelle des Récollets – église anglicane
Crédit photo : Bibliothèque et Archives Canada, PA-032671

Les Récollets ont été présents au Québec de 1615 à 1629 et de 1670 à 1849. Au début des années 1970, l’histoire de ces missionnaires se résumait, dans les manuels d’histoire du Québec, à la seule mention de leur venue en Nouvelle-France en 1615 et au fait qu’il s’agissait de la première communauté religieuse en terre québécoise. Aucune explication n’était fournie pour justifier le moment de leur arrivée et le choix de la communauté elle-même. D’ailleurs, aucune synthèse de l’œuvre des Récollets n’a été réalisée à ce jour.

Notre exposé vise à répondre aux questions suivantes : qui sont les Récollets et pourquoi ne sont-ils apparus dans le paysage de Québec qu’en 1615, soit sept ans après la fondation de Québec? À ces considérations, nous présenterons les faits historiques liés aux principaux établissements des Récollets en Nouvelle-France, plus spécifiquement à Québec, à Trois-Rivières et à Montréal. Nous nous attarderons aux bâtiments conventuels qui constituent autant de lieux d’établissements de la communauté. Nous conclurons cette présentation avec un court bilan du patrimoine laissé par les Récollets, sur le plan de l’architecture et des écrits.

Ce texte reprend celui de la conférence donnée à Trappes, le 27 octobre 2006, lors de l’ouverture du Troisième Séminaire sur les lieux de mémoire communs franco-québécois.

Compte tenu de la longueur du texte nous vous le présentons en format pdf.
Voir le texte complet en format pdf.

Jacques Fortin
Comité de commémoration, de généalogie et de toponymie

 

 

Économie et société de la « Grande Louisiane » : nouveaux regards

Économie et société de la « Grande Louisiane » : nouveaux regards

Le Centre pour l’étude du pays des Illinois se donne pour mission de faire connaître le passé français du Midwest. Le 21 octobre 2006, il organise un colloque à Naperville, Illinois, sur l’économie et la société de la « Grande Louisiane ». Conférenciers américains et français se sont succédé. Nous vous offrons ci-dessous un sommaire de quatre des cinq communications présentées. La veille, la journée avait été précédée d’une visite de la Maison Beaubien à Lisle (près de Naperville) de même que de la bibliothèque « Newberry Library » de Chicago. Les frères Beaubien, Mark et Jean-Baptiste, sont originaires du Québec et se sont illustrés dans le domaine de l’hôtellerie – Sauganash Hotel à Chicago » et comme agent de l’« American Fur Company »; ils ont joué un rôle clé dans le Chicago en pleine expansion de la première moitié du 19e siècle. Quant à la bibliothèque Newberry, elle se signale par une collection d’imprimés et de documents d’un grand intérêt pour la présence française dans la région des Grands Lacs.

Gilles Durand

« Alliance par mariage avec la tribu : épouses dans le commerce de la fourrure et mères dans la période qui suivit »
Lucy Eldersveld Murphy, Ohio State University

Pendant le dix-huitième et le dix-neuvième siècle, bon nombre d’Indiennes de la région des Grands Lacs épousèrent des traiteurs qui étaient Français, Canadiens français, ou Anglo-américains. Ces mariages facilitèrent les liens entre Blancs et familles des communautés indiennes; ces épouses et leurs enfants métis servaient de médiateurs entre les familles et les communautés indigènes d’une part, et leurs époux, associés et compatriotes d’autre part. Ces familles créoles vivaient souvent à l’écart des villages indiens dans des communautés comme Détroit, Green Bay, Michilimackinac, Saint-Louis, Vincennes, Prairie du Chien et autres. À mesure que la puissance coloniale française cédait le terrain pour faire place à l’hégémonie d’abord britannique puis américaine, de nouveaux groupes d’immigrants arrivèrent dans ces villes, apportant souvent des préjugés contre les Français, les Indiens, et les Métis. De nouvelles institutions et procédures dans les domaines politiques, sociaux et économiques réduisirent pour les hommes créoles les possibilités de jouer un rôle officiel important et abaissèrent le statut légal des femmes à l’intérieur du système américain. Malgré cela, de nombreuses Indiennes et Métisses continuèrent à jouer le rôle de médiatrices et réunirent les gens du pays avec les nouveaux venus au moyen de la charité, des soins médicaux et de l’hospitalité. Cet essai examine la coutume de mariages mixtes et explore le rôle médiateur des femmes en tirant des exemples de diverses communautés du Midwest.

« Le mimétisme dans la rencontre franco-amérindienne (XVIIe-XVIIIe siècle) »
Gilles Havard, Centre national de la recherche scientifique (CNRS)

Cette communication sur le mimétisme entre Français et Amérindiens s’interroge sur la façon dont les cultures se révèlent dans des contextes d’interaction culturelle. L’analyse se porte d’abord sur les formes de mimétisme français : imitation d’un chaman Creek par l’officier Bossu au milieu du XVIIIe siècle; danse, « cris et hurlements » du gouverneur Frontenac qui brandit le tomahawk parmi ses alliés autochtones lors d’un congrès à Montréal en 1690; indianisation de certains coureurs de bois ou de captifs de guerre (comme les frères Talon au Texas). L’attitude de Frontenac n’est pas simplement vue comme une forme d’adaptation aux Indiens : la danse relève de la politique-spectacle de la monarchie louisquatorzienne et le gouverneur s’en sert comme d’un instrument de médiation et d’harmonie universelle, tout en ravivant le modèle guerrier et féodal de ses ancêtres. Puis l’auteur offre une interprétation de la mimesis amérindienne — fréquemment mentionnée dans les sources — en partant de l’exemple de quarante guerriers poutéouatamis qui miment le comportement de soldats français lors d’une conférence à la Baie Verte en 1670. Imiter, pour les autochtones, ne reviendrait pas à parodier l’autre mais à l’adopter, à établir avec lui, par la médiation du rituel, une relation d’homologie et de connivence. Il ne s’agirait pas de reconnaître les Français mais, en les imitant, d’annihiler toute possibilité d’émergence de l’altérité humaine et toute amorce d’histoire.

« La Grande Louisiane française (1699-1769) : une société de frontière marquée par la violence »
Cécile Vidal, Centre d’études nord-américaines, École des hautes études en sciences sociales (CENA, EHESS)

Depuis le début des années 1990, les travaux se multiplient sur la « Grande Louisiane », soit l’ensemble de la vallée du Mississippi, sous le Régime français (1699-1769). La société louisianaise est souvent présentée comme une société de frontière marquée par le désordre et la violence. Si les sources témoignent d’une petite violence quotidienne omniprésente dans la colonie du Mississippi, il est toutefois problématique de lier cette violence à la caractérisation de la société louisianaise comme une société de frontière. C’est pourquoi cet article analyse la fréquence et les modalités de la violence en Louisiane française, en inscrivant cette étude dans une réflexion plus large sur la nature de la société louisianaise et sur la manière dont on doit considérer les sociétés coloniales dans leurs rapports avec les sociétés métropolitaines dont elles étaient issues. Dans une première partie sont présentées les différentes interprétations qui ont été proposées de la société louisianaise depuis une vingtaine d’années, en insistant sur le rôle que la violence occupe dans l’élaboration de ces thèses contradictoires. Les deux parties suivantes sont consacrées à une étude de la violence entre Blancs, puis à celle à l’encontre des esclaves d’origine africaine à partir des archives judiciaires de la colonie. L’article montre que si la violence entre colons était comparable à celle existant entre paysans français ou habitants canadiens, celle dont étaient victimes les esclaves faisait de la société louisianaise une société beaucoup plus violente que la société métropolitaine.

« La présence française à Chicago, 1673-1840 »
Pierre Lebeau, North Central College, Naperville, Illinois

Cet essai est un examen rapide des hauts et des bas des activités et des établissements français dans la région de Chicago à partir du passage du Père Marquette et de son compagnon, Louis Jolliet, en 1773 jusqu’à la fin du commerce de la fourrure dans les années 1830. Les attaques répétées des Indiens Renards contre les traiteurs français au portage de Chicago firent disparaître presque toute présence européenne dans la région entre les années 1700 et 1730. Peu à peu les traiteurs de la fourrure français en provenance de Michilimackinac, Kaskaskia et Cahokia revinrent à Chicago. Les Canadiens français et les Métis continuèrent à travailler dans le commerce de la fourrure pour le compte, d’abord, des marchands anglais, puis pour l’American Fur Company après 1812. Jean Baptiste Point de Sable est considéré comme le fondateur de la ville de Chicago. La majorité des francophones quittèrent Chicago dès 1840 à la suite du Traité de 1833 et de la fin du commerce de la fourrure.

Un colloque international sur les archives littéraires réunissant écrivains et archivistes à BAnQ – suivi

Un colloque international sur les archives littéraires réunissant écrivains et archivistes à BAnQ – suivi

En septembre 2006, Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) collabore à l’organisation et à la tenue d’un colloque international sur la conservation et la mise en valeur par les institutions nationales des archives et des manuscrits des écrivains. Le colloque est organisé par le groupe Initiative interuniversitaire de recherche sur les manuscrits et les archives littéraires (IRMA).

Durant trois jours, du 20 au 22 septembre, littéraires, écrivains et chercheurs d’universités, mais aussi archivistes rattachés à des institutions du Québec, du Canada, de la Suisse, de la Belgique et de la France, se réunissent pour échanger sur les archives des écrivains, un sujet qui a rapport à une composante essentielle de notre patrimoine culturel national. La rencontre permet un rapprochement plus étroit entre tous les travailleurs de ce secteur culturel, les archivistes qui traitent et classent, les chercheurs qui dépouillent et analysent en vue d’éclairer les œuvres publiées.

Au terme de ces trois journées, les participants repartent avec une même conviction : l’importance des archives littéraires pour mieux apprécier les œuvres publiées et pour enrichir la mémoire collective, la place indispensable des institutions nationales pour les mettre en valeur (traiter, classer, doter d’instruments de recherche et rendre accessible aux chercheurs). Écrivains, archivistes, professeurs et chercheurs ont ainsi l’occasion de mieux se connaître (voir À rayons ouverts, Période : hiver 2007, no 70, PDF [10781 k], p. 21 )

Gilles Durand

Journées de la culture, place aux lieux de mémoire communs

Journées de la culture, place aux lieux de mémoire communs

 

Logo journées de la cultureÀ l’occasion de l’assemblée générale de la CFQLMC (section Québec) tenue à Montréal le 5 juin 2007, la directrice générale des Journées de la Culture, madame Louise Sicuro a rappelé la nature, les objectifs et le fonctionnement des Journées de la Culture. L’échange avec les participants a permis d’évoquer la place que certains lieux de mémoire pourraient prendre dans le cadre de ce grand rendez-vous annuel.

Si les journées de la Culture ont d’abord été créées, il y a dix ans, pour susciter une plus grande participation du public québécois à la vie culturelle au sens large, il faut souligner que plusieurs institutions dont la vocation est liée à la « Mémoire » participent de façon active. De plus, il faut souligner que ce concept de journées de la culture s’est inspiré de la formule européenne des « Journées du Patrimoine ».

Devant l’intérêt suscité par ces discussions, un comité de travail a été créé pour explorer les possibilités et modalités de participation de membres et partenaires de la Commission, notamment dans la perspective du 400e anniversaire de la fondation de Québec en 2008. La présidence de ce comité a été confiée à Denis Racine, membre de la Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs.

Visitez le site des Journées de la culture.

André Dorval

Contributions du Service historique de la Défense au 300e anniversaire de la mort de Vauban

Contributions du Service historique de la Défense au 300e anniversaire de la mort de Vauban

Au service de Louis XIV de 1653 à sa mort en 1707, Vauban, ingénieur et architecte militaires, reste dans la mémoire collective française comme l’une des figures marquantes de l’Ancien Régime.

Les sources de première main

 

Services historique de la défense

Crédit photo : Service historique de la Défense, Ministère de la Défense

L’œuvre du grand ingénieur est restée inscrite dans les paysages maritimes et montagneux, au bord des fleuves ou dans les plaines. Mais, surtout, les archives de cette œuvre existent toujours, conservées au Service historique de la Défense au château de Vincennes. On y trouve, dans des centaines de cartons, les mémoires, les plans, les coupes, les élévations, les instructions, les lettres de Vauban et des ingénieurs. Ces documents de travail sont complétés par des atlas précieux, documents de prestige présentés au roi, et par la correspondance générale des ministres de la Guerre, également conservée à Vincennes, qui réunit des milliers de lettres expédiées par Louvois et ses successeurs à Vauban et à ses ingénieurs.

Une publication de prestige : Vauban, l’intelligence du territoire

Conscient de la valeur inestimable de ces fonds, le ministère de la Défense a décidé de célébrer l’année Vauban par la réalisation d’un livre, Vauban, l’intelligence du territoire préparé par Martin BARROS, Nicole SALAT et Thierry SARMANT, préface de Jean NOUVEL. S’appuyant sur les sources d’archives, les auteurs ont voulu donner une image renouvelée du grand ingénieur en le sortant de l’image du génie solitaire traditionnellement véhiculée par la postérité et en le présentant au travail, avec ses chefs et ses collaborateurs, levant les plans, rédigeant instructions et mémoires. Cette démarche a permis de montrer en quoi Vauban est novateur, quel a été son apport dans la guerre de siège et ses innovations dans la fortification et aussi dans le domaine des idées politiques et économiques. Illustré de documents d’archives souvent inédits, ce livre témoigne de la richesse des sources iconographiques de l’œuvre de Vauban conservées à Vincennes.

 

Vauban, l’intelligence du territoire par Martin Barros, Nicole Salat et Thierry Sarmant, préface de Jean Nouvel. 175 pages, Nicolas Chaudun et Service historique de la Défense, octobre 2006.

Un deuxième projet de publication : Politique, guerre et fortification au grand siècle, lettres de Louvois à Louis XIV

Le livre mentionné précédemment va être complété par la publication d’un ouvrage plus savant, dirigé vers un public de chercheurs modernistes plutôt qu’au grand public, Politique, guerre et fortification au grand siècle, lettres de Louvois à Louis XIV, préparé sous les soins de Nicole SALAT et de Thierry SARMANT. Il s’agit de la publication intégrale des lettres et mémoires adressés au roi par Louvois entre 1679 et 1691. Cette édition critique donne un éclairage nouveau sur les méthodes de travail de l’équipe gouvernementale et complète le portrait du « roi de guerre » par celui d’un roi ingénieur et architecte.

 

Politique, guerre et fortification au grand siècle, lettres de Louvois à Louis XIV par Nicole Salat et Thierry Sarmant, Société de l’Histoire de France et Service historique de la Défense, 300 pages.

Nicole SALAT
Ministère de la Défense
Service historique de la Défense
Département de l’armée de Terre

N. B. Le lecteur est invité à consulter également le site Internet du Service historique de la Défense sur lequel il y a une présentation du livre Vauban, l’intelligence du territoire.

La revue Historia, no 106, mars-avril 2007, consacre un numéro spécial thématique à l’ingénieur militaire Vauban

La revue Historia, no 106, mars-avril 2007,
consacre un numéro spécial
thématique à l’ingénieur militaire Vauban

La revue Historia souligne le 300e anniversaire de la mort de Sébastien Le Prestre de Vauban en lui consacrant un numéro spécial. Elle fait appel à plusieurs collaborateurs pour faire revivre la carrière de ce grand homme qui fut à la fois soldat, ingénieur militaire et citoyen préoccupé du bien-être de ses compatriotes. Vauban fait surtout sa marque comme ingénieur militaire : il conçoit des forteresses de façon à encercler la France le long de ses frontières terrestres et maritimes, et il participe à leur construction, plus de deux cents places fortes au total. Une association, Réseau des sites majeurs Vauban, a été mise sur pied en France en 2005. Elle travaille activement à leur mise en valeur; une demande d’inscription de 14 de ces sites au Patrimoine mondial ayant été adressée à l’UNESCO. Vauban décède en 1707, mais longtemps après sa mort, ses théories sur la fortification bastionnée continuent d’être appliquées.

Comme commissaire général des fortifications de la France à compter de 1678, Vauban est en contact avec un vaste réseau d’administrateurs et de techniciens chargés de l’exécution de ses plans et de l’entretien des forteresses construites – gouverneurs, intendants, directeurs de fortification, ingénieurs en chef –. Vauban reçoit de l’information et il en envoie, même à Québec. S’il n’a jamais traversé l’océan, il influence les ingénieurs du roi en poste en Nouvelle-France qui travaillent aux premiers projets de défense de la capitale, dans le dernier quart du 17e siècle – il faut attendre après 1745 pour un projet de plus grande envergure qui débute sous la direction de l’ingénieur militaire Gaspard-Joseph Chaussegros de Léry , et qui est complété au début du 19e siècle –.

Par ses fonctions, Vauban est appelé à voyager à travers la France. Il pense à la grandeur de son pays et à la contribution que pourraient apporter les colonies françaises : pour ce, le souverain pourrait faire un effort plus grand pour peupler et développer la Nouvelle-France. Vauban condamne aussi la révocation, en 1685, par Louis XIV de l’édit que son grand-père Henri IV avait signé à Nantes en 1598, et il prêche la liberté de conscience tant en France que dans les colonies. Sur le terrain des pratiques religieuses, Vauban est loin de trouver une oreille attentive auprès du roi, le catholicisme constituant en France le fondement du pouvoir royal et de l’ordre social – les souverains de France sont sacrés rois dans la cathédrale Notre-Dame de Reims , Louis XIV l’étant en juin 1654 par l’évêque de Soissons –.

Gilles Durand

Le musée des Plans-Reliefs célèbre le troisième centenaire de la mort de Vauban

Le musée des Plans-Reliefs célèbre le troisième centenaire
de la mort de Vauban

Les visiteurs intéressés par l’histoire de la défense du territoire pourront profiter du 300e anniversaire de la mort de Sébastien Le Prestre de Vauban, en 1707, pour visiter le Musée des Plans-Reliefs maquettes de villes françaises bastionnées, de même qu’une exposition les mettant en valeur.

Le musée des Plans-Reliefs est hébergé par l’hôtel national des Invalides, le premier hôpital français fondé par Louis XIV en 1670 et destiné à recevoir les soldats devenus invalides. La fabrication de plans-reliefs maquettes des villes françaises ou prises à l’ennemi remonte, à 1668, au ministère de Louvois assisté de Sébastien Le Prestre de Vauban. Ce dernier en fait préparer plusieurs lorsqu’il occupe les fonctions de commissaire général des fortifications de 1678 à sa mort en 1707. La tradition se poursuit sous ses successeurs et ceux de Louis XIV. Les plans servent à dresser l’état de la défense de places fortes conquises, à planifier des fortifications à construire ou à améliorer, à former les militaires. Ils sont aussi un instrument de prestige pour la royauté, car ils témoignent des places conquises et peuvent servir à commémorer les victoires passées. La préparation de tels plans prend fin en 1870 lorsque cesse l’emploi de la technique de la construction de fortifications bastionnées. La collection subit les vicissitudes du temps : par exemple, les plans reliefs de Québec (1720) et de Montréal (1721) n’ont pas été conservés. Progressivement, la conscience nationale s’éveille au grand intérêt patrimonial des pièces de la collection, une centaine au total. La collection est classée monument historique en 1927.

Les plans-reliefs ne sont pas tous conservés à Paris. Seize de ces maquettes sont en dépôt au Palais des Beaux-Arts de Lille.

Les cartes en relief et les maquettes de places fortes en montre à l’heure actuelle sont celles de la Manche, de l’Atlantique, des Pyrénées et de la Méditerranée. Elles livrent de l’information sur l’histoire de la fortification bastionnée, perfectionnée par Vauban au 17e siècle, tout en révélant son génie militaire et maritime. Elles témoignent aussi de l’évolution du tissu urbain et du développement des campagnes à proximité des places bastionnées, tel l’établissement de fermes, de moulins, de voies de communication, etc.

Une exposition à visiter.

Gilles Durand

Un témoignage de la dynamique des recherches sur l’évolution de la langue française et sur la perception des Canadiens des 18e et 19e siècles relativement aux événements de l’époque.

Un témoignage de la dynamique des recherches sur l’évolution de la langue française et sur la perception des Canadiens des 18e et 19e siècles relativement aux événements de l’époque.

La Division des archives de l’Université de Montréal et le projet « Modéliser le changement : les voies du français » viennent de lancer une nouveau projet. Celui-ci constitue une contribution originale et de toute première importance à l’enrichissement de notre héritage culturel. L’internaute trouvera ci-dessous une présentation du projet à partir d’informations tirées du site Web de l’Université de Montréal.

G. D.

Qu’est-ce que Les Canadas vus par les Canadiens 1750-1860. Pièces choisies de la collection Baby?

La Division des archives de l’Université de Montréal et le projet « Modéliser le changement : les voies du français » vous souhaitent la bienvenue sur le site de cette exposition.

À l’aide de documents textuels tirés des archives et des imprimés de cette collection, vous découvrirez les écrits des Canadiens des XVIIIe et XIXe siècles. Hommes politiques, représentants des gouvernements, bourgeois, commerçants, femmes de la haute société ou acteurs moins connus de notre histoire, leurs lettres, suppliques ou mémoires laissent transparaître leur perception des principaux événements sociaux, politiques et culturels de cette époque charnière de l’histoire canadienne.

Une base de données interrogeable

perception

Le juge Louis-François Georges Bab
Crédit photo : Division des archives, Université de Montréal

 

Collectionnés par le juge Louis-François Georges Baby au cours du XIXe siècle, ces documents reprennent vie sous vos yeux, grâce à la magie de la numérisation. À ces manuscrits et imprimés sont associés des documents iconographiques, gravures, ou estampes, illustrant l’auteur, le destinataire ou le lieu évoqués, rendant encore plus vivants les documents.

Tous les documents ont été indexés en fonction de thèmes et de périodes chronologiques puis intégrés dans une base de données pour en permettre la recherche. Ils ont de plus été transcrits afin de les rendre accessibles à tous les utilisateurs. Plusieurs de ces documents sont accompagnés de commentaires historiques qui fournissent une explication des éléments contextuels de création des documents tout en donnant un aperçu de leur utilité historique.

Les activités éducatives

Le site vous offre aussi des activités pédagogiques. S’adressant aux professeurs, ces activités peuvent être réalisées en classe. La première activité intitulée « Enseigner la langue à travers la Guerre de Sept Ans». Elle comprend une description du cadre pédagogique et des compétences à développer; deux documents fournissent une mise en contexte historique des enjeux de la guerre de Sept Ans et une mise en contexte linguistique des particularités linguistiques du français au Canada. Ces mises en contextes sont suivies de sept applications à partir de documents d’époque; l’élève, à partir de questions sur le texte, est amené à réfléchir sur les différences culturelles et linguistiques. Chaque application est accompagnée d’un corrigé.

La deuxième activité « Enseigner l’histoire avec la collection Baby » vise les professeurs d’histoire de IIIe secondaire et de IVe secondaire. Il s’agit en fait de sept activités qui cherchent à développer le sens critique des étudiants en leur faisant interpréter différentes réalités sociales à l’aide de la méthode historique. Chaque activité est construite sur un même modèle indiquant le titre, les objectifs spécifiques, le matériel nécessaire, les documents textuels liés et le déroulement de l’activité.

L’exposition a pu être réalisée grâce à l’aide financière du Ministère du Patrimoine canadien, de Bibliothèque et Archives Canada (Programme culture canadienne en ligne) et du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (Grands travaux de recherche concertée).

http://www.collectionbaby.umontreal.ca/

Numérisation et conservation de la mémoire littéraire québécoise et francophone

Numérisation et conservation de la mémoire littéraire
québécoise et francophone

Écrivains, chercheurs, professeurs et étudiants peuvent maintenant avoir accès plus facilement à la littérature québécoise et francophone. Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) en collaboration avec l’Association internationale des études québécoises (AIÉQ) vient de rendre accessible en ligne l’Instrument de recherche en littérature québécoise (IRLQ). Cet outil, qui peut être considéré comme l’instrument des instruments de recherche, a été conçu par Yvan Lamonde, professeur au Département de langue et littérature françaises de l’Université McGill. Il donne accès à des notices d’ouvrages papier comme des dictionnaires, des répertoires ou des inventaires, de même qu’à des adresses Internet menant à des œuvres numérisées. Bref, une foule d’information sur la littérature d’une nation qui occupe une position unique en Amérique du Nord en raison de son caractère minoritaire.

Le lecteur trouvera ci-dessous le texte d’introduction d’IRLQ et l’hyperlien pour y accéder.

Gilles Durand

L’Instrument de recherche en littérature québécoise (IRLQ) est une publication électronique mise à jour annuellement et réalisée par BAnQ en collaboration avec l’Association internationale des études québécoises (AIÉQ). Cette publication regroupe les instruments de recherche généraux actuellement disponibles sur la littérature québécoise et les littératures de la francophonie.

CONTENU ET PRÉSENTATION

L’IRLQ, qui compte environ 80 entrées, présente, d’une part, des notices d’ouvrages papier comme de grands dictionnaires ou des répertoires généraux et, d’autre part, des hyperliens menant à de nombreuses ressources en ligne telles que des catalogues de bibliothèques, des répertoires de fonds d’archives ou des banques de données. Ces dernières ressources permettent parfois d’accéder à des œuvres québécoises numérisées ou à des transcriptions de ces œuvres.

La publication se divise en cinq grandes sections, soit :

  • les textes de la littérature québécoise;
  • les grands instruments de recherche;
  • les répertoires sur les auteurs et les œuvres;
  • le repérage des articles sur la littérature québécoise, les mémoires et les thèses;
  • les grands instruments de recherche sur les littératures de la francophonie.

Dans la version PDF on peut accéder en tout temps à ces sections par l’activation de l’onglet « Signets », situé à gauche de l’écran.

Instrument de recherche en littérature québécoise, 1ère édition, mars 2007 (Format PDF, 2,1 Mo)

 

INFORMATION

Pour tout commentaire, suggestion ou question, veuillez faire parvenir un courriel à : info.recherche@banq.qc.ca

Les huit premières années du fonctionnement du régime parlementaire dans le Bas-Canada (Québec) : un grand projet de recherche en cours

Les huit premières années du fonctionnement du régime parlementaire dans le
Bas-Canada (Québec) : un grand projet de recherche en cours

Depuis janvier 2007, le professeur et chercheur Jean-Pierre Wallot a passé le témoin à Yves Frenette comme directeur du Centre de recherche en civilisation canadienne-française (CRCCF). Celui-ci pourra se consacrer plus entièrement à son projet de recherche sur les huit premières années du parlementarisme bas-canadien dont nous reproduisons ci-dessous une description tirée du site Internet du CRCCF.

Le Bas-Canada à la fin du XVIIIe siècle, 1792-1799 : Ce projet de recherche, administré par le Centre et dirigé par Jean-Pierre Wallot, vise à produire une histoire des huit premières années du fonctionnement du régime parlementaire dans le Bas-Canada (Québec). Le projet s’échelonne sur trois ans (2004- 2007) et est subventionné par le CRSHC (45 000 $ pour les trois années). En 2005-2006, une étudiante de maîtrise et un doctorant y ont participé comme assistants de recherche. Le directeur a aussi passé un mois en Grande-Bretagne à œuvrer dans les Archives de la British Library et au Public Records Office.

La Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs profite de l’occasion pour remercier Jean-Pierre Wallot pour le soutien qu’il lui a toujours apporté et qu’il continue toujours de prodiguer.

Gilles Durand

Le Parisien Alexandre Vattemare précurseur des bibliothèques publiques gratuites au Québec : Français et Québécois le soulignent chacun à leur façon

Le Parisien Alexandre Vattemare précurseur des
bibliothèques publiques gratuites au Québec :
Français et Québécois le soulignent chacun à leur façon.

 

parisien

Crédit photo : Bibliothèque Forney – Paris

Au 19e siècle, Alexandre Vattemare, Parisien, philanthrope et ventriloque, est un précurseur dans le domaine de la diffusion de la culture et du livre. Ses nombreux voyages l’ont amené dans les capitales européennes. Là, il visite les bibliothèques et les musées et il ne peut s’empêcher de constater l’existence de doubles parmi les livres et les objets qui y sont conservés. Aussi propose-t-il un système d’échange entre institutions. Ses idées trouvent preneur auprès des autorités et des notables de tout le continent et elles sont appuyées par eux. En 1825, l’Agence européenne des échanges est créée.

Pour souligner l’apport de Vattemare, la Bibliothèque Forney de Paris1 vient de lui consacrer une exposition. Cette dernière, en montre du 30 janvier au 15 avril 2007, portait le titre « L’ambassadeur extravagant, Alexandre Vattemare » (Voir le site Internet de la Mairie de Paris).

De son côté, BAnQ veut aussi rappeler le passage de Vattemare au Bas-Canada en 1840 et le projet dont il se fait le promoteur : la création de bibliothèques publiques gratuites qui fusionneraient les collections des sociétés littéraires et scientifiques. Par ses idées, Vattemare emballe les dirigeants politiques et religieux. Si le projet sombre dans l’oubli après l’Acte d’Union des deux Canadas de 1840, il n’en est pas moins à la base de la fondation de l’Institut canadien de Montréal. Le voyage du Français au Bas-Canada donne lieu également à des écrits de la part des contemporains et à de nombreux articles parus dans les journaux de l’époque. Compte tenu de l’importance de cette production littéraire pour la vie culturelle du Québec et pour la connaissance des relations franco-québécoises d’après la Conquête, BAnQ prend la responsabilité d’en assurer la diffusion. Geneviève Marin, stagiaire, en a intégré les données bibliographiques à l’Inventaire bibliographique des Relations France-Québec, « une fenêtre privilégiée depuis 1996 » sur les rapports du Québec avec la mère patrie (voir À rayons ouverts, p. 27 ).

Bien que l’exposition soit terminée, nous vous invitons à connaître ce coloré personnage.

Gilles Durand

 

1.Cette bibliothèque porte le nom de l’industriel Samuel-Aimé Forney qui fit à la Ville de Paris un legs destiné à l’éducation des artisans. Les dessinateurs, les bronziers, les ébénistes pouvaient venir y travailler et emprunter des livres et des modèles.
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