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Bulletin n°34, août 2012

Jacques Lacoursière honoré par le Mouvement national des Québécoises et des Québécois

Jacques Lacoursière
honoré par le Mouvement national des Québécoises et des Québécois

 

Par Gilles Durand

 

Une histoire du Québec racontée par Jacques Lacoursière

Le 25 février 2012, le Mouvement national des Québécoises et des Québécois (MNQ) rend hommage à Jacques Lacoursière pour sa contribution remarquable à la connaissance et à la diffusion de l’histoire du Québec auprès des Québécois, tant le grand public que la clientèle plus spécialisée. Il lui décerne la médaille René-Chaloult, un témoignage de reconnaissance à son apport exceptionnel à la vie culturelle du Québec : le récipiendaire a su éveiller l’intérêt de ses compatriotes pour leur passé ancien et récent et leur en faciliter l’appropriation.

Dans sa vie professionnelle, Jacques Lacoursière touche quelque peu à l’enseignement de l’histoire, mais c’est surtout comme chercheur infatigable, signataire d’une œuvre monumentale et vulgarisateur qu’il se démarque, n’hésitant pas à relever les défis du travail à la pige. Le récipiendaire de cet honneur fréquente régulièrement les sources de l’histoire du Québec, tant manuscrites qu’imprimées; par là, il acquiert une connaissance encyclopédique de l’ensemble de son évolution. Profondément convaincu qu’il ne faut pas tenir la lumière sous le boisseau, il saisit toutes les occasions pour partager ses découvertes : publications, conférences, émissions de radio et de télévision, etc. Bien servi par sa facilité à faire un tout des événements politiques marquants et des faits du quotidien, il se montre un vulgarisateur consommé, capable de restituer et de faire revivre l’atmosphère et le mode de vie d’une époque.

Pour connaître la liste des publications du récipiendaire, consulter le catalogue Iris de Bibliothèque et Archives nationales du Québec.

Site Web de Septentrion

Aux sources de notre culture La Renaissance dans les imprimés montréalais

Aux sources de notre culture
La Renaissance dans les imprimés montréalais

 

Par Gilles Durand

 

Cicéron (106 av. J.-C.-43 av. J.-C.), Opera M. Tulii Ciceronis, 2 vol., Paris, apud Carolum Stephanum [Charles Estienne ], 1555 [vol. II : 1554], vol. II, t. 4, page de titre [après la page 572]. Collection des Livres rares, Université du Québec à Montréal,YPA76 V2.

Cicéron (106 av. J.-C.-43 av. J.-C.), Opera M. Tulii Ciceronis, 2 vol., Paris, apud Carolum Stephanum [Charles Estienne ], 1555 [vol. II : 1554], vol. II, t. 4, page de titre [après la page 572]. Collection des Livres rares, Université du Québec à Montréal,YPA76 V2.
Source : Bibliothèque et Archives nationales du Québec / Grande Bibliothèque

La Renaissance en France couvre la période du 16e siècle. Elle se démarque par plusieurs caractéristiques : voyages d’explorations sur d’autres continents, en Afrique, en Asie et en Amérique; développement des techniques de navigation et des connaissances sur les populations, la faune et la flore des lieux visités, qui mettent en appétit pour exploiter leurs ressources; apparition de la presse à imprimer et de son produit, le livre; besoin de réforme chez les catholiques désireux de pratiquer une religion davantage axée sur l’amour du prochain et la conversion des âmes. Mieux outillés grâce au développement de la science, explorateurs, marchands, administrateurs et missionnaires prennent la mer accompagnés de collaborateurs inconditionnels. Ils emportent dans leur malle l’héritage de leur pays d’origine qu’ils feront fructifier aux siècles suivants. Les imprimés font partie des bagages. Ils se caractérisent par leur message et leur support.

L’imprimé de la Renaissance : le message et le support

Pour faire découvrir le message et le support du livre de la Renaissance, Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) lui consacre le numéro 88 (hiver 2012) de sa chronique, À rayons ouverts.

Jusqu’au 27 janvier 2013, BAnQ présente aussi, à la Collection nationale, une exposition intitulée Le livre de la Renaissance à Montréal. L’exposition est préparée en collaboration avec Brenda Dunn-Lardeau de l’Université du Québec à Montréal, instigatrice et commissaire, à partir des ouvrages originaux de sept institutions montréalaises prêteuses. Parmi les œuvres présentées, mentionnons le quatrième tome des œuvres de Cicéron : celui-ci contient, entre autres, le De senectute (De la vieillesse) et le De amicitia (De l’amitié), qui ont eu une influence considérable à la Renaissance – L’édition in-folio des œuvres de Cicéron, qui représente la plus importante et la plus volumineuse publication de Charles Estienne, reproduit en grand format celle imprimée par son frère Robert I à Paris en 1543 (in-8) –. L’exposition permet de connaître les grands noms de l’époque, tel que le libraire-imprimeur français de textes humanistes, Sébastien Gryphe et Robert Estienne. Elle met en montre des livres qui se démarquent de multiples façons : par le format apparenté au livre de poche; par les caractères utilisés, dont l’italique permettant d’imprimer plus de texte sur une même page et ainsi de diminuer les coûts de production; par les notes en marge, le filigrane, la marque d’imprimeur, l’ex-libris ou bien encore les marques de censure pouvant aller jusqu’à la lacération, excision ou maculation de page par les milieux conservateurs catholiques opposés à la Réforme de leur religion.

BAnQ a enfin organisé, en collaboration avec l’Université du Québec à Montréal, deux journées d’études, les 13 et 14 avril 2012 sur les Ouvrages phares de la Réforme et de la Contre-Réforme dans les collections montréalaises (fichier PDF, 2,5Mo). Des auteurs tels qu’Érasme, Luther et R. Estienne occupent une place de choix. Ces journées ont été tenues en parallèle à l’exposition et ont intégré une visite de celle-ci au programme.

Les augustines hospitalières de Québec La Société québécoise d’ethnologie inaugure une série de quatre ciné-rencontres par la présentation d’un film sur cette communauté

Les augustines hospitalières de Québec

La Société québécoise d’ethnologie inaugure une série de quatre ciné-rencontres
par la présentation d’un film sur cette communauté

 

Par Gilles Durand

 

Les augustines hospitalières de Québec

Source : Société québécoise d’ethnologie, Les ciné-rencontres du patrimoine ethnologique

Le 24 janvier 2012, la Société québécoise d’ethnologie présente au Musée de la civilisation un film sur les augustines hospitalières de Québec. Tourné dans leurs trois monastères de la ville, le film d’une durée de 63 minutes est une réalisation de Ninon Larochelle en 2010.

Le volet immatériel du patrimoine

Par cette activité, la Société vise à attirer l’attention sur le volet immatériel du patrimoine. Depuis quelque temps, il est beaucoup question du patrimoine immobilier et mobilier des augustines, tels le monastère de l’Hôtel-Dieu de Québec, les objets muséologiques, les archives – projet de lieu de mémoire habité. L’ensemble remonte au 17e siècle et constitue un témoignage de la présence française en Amérique du Nord. En faisant connaître ce film, la Société québécoise d’ethnologie, présidée par Jean Simard, désire attirer l’attention sur la dimension immatérielle du patrimoine, une dimension récemment mise en valeur par la nouvelle Loi sur le patrimoine culturel du Québec, qui constitue un complément essentiel de l’héritage visible dont les augustines assurent la garde et la mise en valeur. Comme l’écrit Jean Simard dans l’Encyclopédie du patrimoine culturel de l’Amérique française, à quoi sert la conservation d’objets s’il n’est plus possible demain de les nommer ni d’en connaître le sens.

L’héritage immatériel dont les religieuses sont porteuses

Le film met en scène une dizaine de religieuses du Monastère des augustines et présente leurs témoignages. Ceux-ci touchent à la fois la vie matérielle et spirituelle de cette communauté, cloîtrée jusqu’au Concile Vatican II : leur entrée en religion constituant une coupure avec leur famille, même dans le cas du décès d’un être cher; la vie en communauté; l’habillement dont les religieuses s’accommodent bien même en période de chaleur; l’alimentation à la fois frugale et saine; leur loisir à l’intérieur et à l’extérieur, dans les jardins du monastère; surtout le partage du temps entre le service aux malades et la prière.

L’ensemble des interviews suggèrent trois points forts : un engagement profond et soutenu envers leur mission sociale, sans oublier cependant la dimension spirituelle de leur état de vie; le partage entre les membres de la communauté, mais surtout avec les malades et les patients plus démunis. Les religieuses se sont données entièrement au service des malades et des personnes dans le besoin. Un tel engagement a impliqué qu’elles se tiennent à l’affût des derniers développements des sciences de la santé et qu’elles communiquent leurs savoirs aux jeunes recrues laïques qui sont entrées progressivement dans leurs institutions. Les augustines ont aussi dû s’impliquer entièrement non seulement dans le soin du corps, mais dans celui de l’esprit, car les médicaments ne font pas tout, l’espoir et la confiance en soi étant également sources de guérison. En contrepartie, leur dévouement inconditionnel et leur état de vie leur apportent toujours les plus grandes satisfactions.

Pour approfondir le témoignage des augustines et leur apport à la présence française en Amérique du Nord

Les personnes intéressées peuvent visualiser le film sur Internet à l’adresse suivante. Un article de Jean Simard, président de la Société québécoise d’ethnologie, présenté dans l’Encyclopédie du patrimoine culturel de l’Amérique française, permet également de prendre une vue globale de l’ensemble du patrimoine des augustines. Enfin, le site Internet de la communauté des augustines d’outre-Atlantique entrouvre la porte sur les multiples dimensions de la relation franco-québécoise.

Champlain en Amérique : un documentaire animé produit par la chaîne américaine de télévision PBS

Champlain en Amérique : un documentaire animé produit
par la chaîne américaine de télévision PBS

 

Par Gilles Durand

 

Illustration de Samuel de Champlain - 1900 d'après Edouard-Joseph Massicotte

Illustration de Samuel de Champlain – 1900 d’après Edouard-Joseph Massicotte
Source : Wikimedia Commons

Le 25 janvier 2012, le Musée de la civilisation de Québec présente à sa clientèle un documentaire animé sur les explorations de Champlain en Amérique au cours des années 1603-1616, période des grandes explorations de Champlain. Le film, d’une durée de 52 minutes, est une réalisation de Frank Christopher pour le compte de la station de télévision PBS de Plattsburg, NY. Produit aussi en version française et disponible sous forme de DVD, il fait appel aux dernières technologies en matière d’animation par ordinateur et aux recherches les plus récentes sur l’œuvre de Champlain. Nul surprise que le documentaire laisse la parole à l’occasion à deux spécialistes de celui qui s’est rendu au lac qui porte son nom, David Hackett Fisher et Conrad Heidenreich.

Champlain, rêveur ou conquistador

Champlain nous est présenté sous plusieurs visages : fondateur de Québec, écrivain, cartographe, explorateur et aventurier. Cette fois, c’est sur ce dernier aspect que le producteur Frank Christopher met l’accent. De ce documentaire se dégage l’image d’un homme visionnaire et audacieux qui ne recule devant rien, dureté du climat, complot pour l’assassiner, scorbut de son équipage, partie prenante dans la lutte de ses alliés contre les Iroquois. Tout est subordonné à la découverte d’un passage qui le mènera vers une route maritime pour l’Asie. En 1603, Champlain se choisit des alliés en la personne des Montagnais, des Algonquins et des Hurons; il est attiré par leurs savoirs et leur savoir-faire, en particulier l’usage du canot, et par leur capacité de fournir la matière première en demande sur le marché européen, la fourrure. En 1608, il fonde Québec, un avant-poste vers l’intérieur du continent. Champlain entreprend son exploration sans jamais se laisser arrêter. Il tente d’abord une percée du continent par le Nord-Ouest, jusqu’au lac Allumette, mais n’obtenant pas d’autre certitude que l’aventure malheureuse de Henry Hudson dans la baie qui porte son nom, il se tourne vers l’ouest, vers le lac Huron. Encore là, il découvre que l’eau n’est pas salée. Reste le Sud qui l’amènera à s’engager dans un autre conflit avec les Iroquois. Cette fois il est blessé et il doit se résoudre à retourner à l’Habitation de Québec. Nous sommes en 1616.

À qui s’adresse le film

Le film tout comme le DVD s’adresse à une clientèle jeune et moins jeune en quête de connaissances sur le 17e siècle. Étudiants et professeurs, grand public sont aussi invités à se rendre sur le site Internet du film. Les uns trouveront matière à supporter l’enseignement, les autres à se divertir et à s’instruire sur les réalisations d’un homme qui n’a pas fini de faire parler de lui.

La Société historique de Québec 75 ans de passion et d’engagement au service de l’histoire et du patrimoine de la capitale et des Québécois. Raconté par un témoin et un acteur Marc Beaudoin

La Société historique de Québec
75 ans de passion et d’engagement au service de l’histoire et du patrimoine de la capitale et des Québécois.
Raconté par un témoin et un acteur Marc Beaudoin

 

Par Gilles Durand

 

Fier passé oblige… depuis 1937

Fier passé oblige… depuis 1937
Source : Société historique de Québec

Les fêtes du soixante-quinzième anniversaire de la Société historique de Québec sont lancées. Le 7 février 2012, Marc Beaudoin, deux fois président de la Société, prononce une conférence devant les membres, projections à l’appui, sur son histoire et son engagement de trois quarts de siècle au service des citoyens de la ville de Québec.

Un peu d’histoire de la Société

La Société historique de Québec a 75 ans en 2012. Fondée le 15 février 1937 sous le nom de Société d’histoire régionale de Québec, elle s’incorpore dix ans plus tard, en 1947, sous la raison sociale que nous lui connaissons aujourd’hui. En 1937, la nouvelle Société n’est pas la seule dans le paysage. Il existe bien la Quebec Literary and Historical Society, mais les fondateurs, Sylvio Dumas, Clovis Plamondon et l’abbé Pierre Gravel, désirent pour leurs compatriotes un organisme bien à eux. Ils ne tardent pas d’ailleurs à être appuyés par eux dans la mission qu’ils se donnent : identifier, protéger, sauvegarder, rappeler et mettre en valeur le patrimoine légué par Champlain et ses descendants. Mission exigeante, il va s’en dire, mais dont les membres, par leur passion et leur engagement, savent toujours se montrer à la hauteur. En contrepartie, leur générosité est récompensée : ils trouvent sur leur route des organismes et des institutions pour les supporter, en particulier le Séminaire de Québec qui est toujours là pour offrir pignon sur rue à la Société d’histoire, de même que la Ville de Québec.

Les réalisations ne manquent pas

Identifier, faire découvrir le passé

Les réalisations ne manquent pas pour témoigner de l’apport indispensable de la Société d’histoire à la vie culturelle de la ville de Québec. Depuis sa fondation, la Société joue un rôle irremplaçable pour faire connaître et apprécier le riche passé de la capitale. Dans le but d’attirer l’attention sur les points d’intérêt de la ville de Québec, elle fait paraître des relevés, un inventaire des maisons de Québec – par son cofondateur Sylvio Dumas –, un Guide touristique – par Yves Tessier, etc. Une fois bien identifiées, les richesses patrimoniales de la ville doivent être mises en contexte et décrites pour en faire ressortir tout l’intérêt. Aussi la Société fait-elle paraître les résultats de ses recherches historiques, dont les Cahiers d’histoire à partir de 1947, la revue Québecensia depuis 1980 et le Calendrier de vues anciennes de Québec depuis 1982, sans compter la contribution de la Société à la naissance de la revue Cap-aux-Diamants en 1985. Elle organise aussi des conférences mensuelles – qui évoluent pour prendre aussi la forme d’entretiens – donnant la parole à des acteurs incontournables de l’histoire et du patrimoine de Québec, sans compter les 275 émissions radiophoniques Sur la scène de l’histoire, présentées sur les ondes de CHRC entre 1948 et 1960, et la production en 2008 de capsules radiophoniques sur l’évolution de la ville.

Prendre position, célébrer, servir de guide

Pour rester vivante, la mémoire de nos origines doit être entretenue, rappelée et valorisée. La Société l’a bien compris. Face aux pouvoirs publics, elle est toujours présente pour prendre fait et cause pour la sauvegarde et la mise en valeur de l’héritage de Champlain, telle l’ancienne maison des jésuites, chemin du Foulon, l’arrondissement historique du Vieux-Québec dans son ensemble, n’hésitant pas au besoin à dénoncer les constructions modernes qui lui enlèvent son cachet. À l’endroit du grand public, la Société multiplie les activités d’exposition, de circuits de visites et de découvertes axées sur des thèmes précis, d’animation lors d’événements spéciaux, toutes aussi prisées les unes que les autres. Elle s’implique dans l’érection de monuments, tel en 1947 celui situé près de la maison occupée maintenant par le funiculaire au 16 rue du Petit Champlain. Elle organise des fêtes et des célébrations commémoratives, par exemple la célébration annuelle de l’arrivée de Champlain à Québec le 3 juillet redevable à son initiative, mais désormais assumée par la Ville. Elle se retrouve au premier rang pour faire inscrire notre caractère français dans la toponymie, tel le changement du nom de Spencer Wood en Bois de Coulonge, pour l’ancien lieu de résidence du lieutenant-gouverneur du Québec ou bien encore l’attribution du nom du roi Henri IV à l’autoroute qui porte son nom. Toujours la Société trouve parmi ses membres et dans le milieu qu’elle anime des spécialistes et des connaisseurs de l’histoire et du patrimoine pour la supporter dans son mandat de garder vivante la mémoire collective de nos origines.

L’héritage de la capitale doit trouver preneur

À quoi serviraient la protection et la mise en valeur de l’héritage de Champlain et de ses descendants s’il ne trouvait pas preneur parmi les générations futures. C’est pour relever ce défi que la Société lance à compter de 2008 le Concours d’écriture historique à l’intention des jeunes de 3e et de 4e année du secondaire. Les étudiants sont invités à faire connaître les réalisations de personnages historiques de leur choix dans l’histoire et le développement de Québec. Une autre belle occasion de faire revivre le souvenir des descendants de Champlain dans le cadre d’un concours qui gagne en popularité.

Pour en savoir davantage

Les personnes intéressées à mieux connaître l’apport de la Société historique de Québec à la vie culturelle de la capitale, ceux et celles qui l’ont dirigée et administrée depuis ses débuts, sont invitées à consulter les brochures publiées à l’occasion du 75e anniversaire, Brochure souvenir du 75e anniversaire 1937-2012, et du 50e, Cinquantenaire de la Société d’histoire. Ils trouveront également sur le site Internet de la Société de quoi alimenter grandement leur curiosité.

Les premières Filles du Roy ont 350 ans

Les premières Filles du Roy ont 350 ans

 

Par Danielle Pinsonneault
Vice-présidente de la SHFR

 

Vue représentant l’arrivée de femmes destinées à marier les cultivateurs canadiens-français, à Québec, en 1667. Talon et Laval attendent l’arrivée de ces femmes.

Vue représentant l’arrivée de femmes destinées à marier les cultivateurs canadiens-français, à Québec, en 1667. Talon et Laval attendent l’arrivée de ces femmes.
Source : Bibliothèque et Archives Canada

L’année 2013 sera une année exceptionnelle pour les amatrices et amateurs d’histoire. Elle marquera entre autres le 350e anniversaire de l’arrivée du premier contingent  de Filles du Roy parti de La Rochelle en 1663.

La Société d’histoire des Filles du Roy (SHFR) s’est associée avec La Commission franco-québécoise  sur les lieux de mémoire communs pour organiser ce grand projet de commémoration et en assumer le volet québécois. Les festivités se dérouleront d’abord en France (juin2013) lors d’un voyage mémoriel  sur les traces  de ces ancêtres méconnues,  puis au Québec, avec l’arrivée des 36 Filles du Roy sur un navire français La Recouvrance  le 7 août 2013, à la faveur de l’ouverture des Fêtes de la  Nouvelle-France. L’an prochain, les Fêtes de la Nouvelle-France auront pour thème Le rôle des femmes en Nouvelle-France. Par la suite, les villes et villages où se sont installées ces femmes le long du St-Laurent, seul chemin de l’époque, leur rendront hommage pour avoir eu le courage et la ténacité nécessaires pour oser la traversée de la grande mer et  s’engager à fonder une famille  dans un pays inconnu. Elles ont tenu parole et ont donné le coup d’envoi  au peuplement de la colonie qui en avait bien besoin! De 1663 à 1673, près de 800 femmes vinrent se marier et fonder une famille  en Nouvelle-France. En dix ans, la population va tripler!

Au cœur de ces commémorations, 36 femmes québecoises. Elles  incarneront les Filles du Roy de 1663 en France et au Québec.  Depuis déjà un bon moment, nos personnificatrices s’informent et se forment pour bien connaître  le contexte et la  vie des gens ordinaires du milieu du XVIIe siècle, en France et en Nouvelle-France, elles peaufinent leur personnage pour lui donner âme et personnalité et  apprennent aussi à confectionner leur costume d’époque avec  les conseils  et l’encouragement d’une femme passionnée par les costumes historiques.

Elles mettent beaucoup de temps et de cœur à  ce projet qui les enthousiasme et savent qu’elles devront, en plus, assumer le coût du voyage et du séjour  en France. Pour cette raison, la Société d’histoire des Filles du Roy organise un souper-bénéfice à leur intention, le 28 juillet prochain au Cavour, à la Place royale. Il s’agit d’un souper  à la manière du XVIIe siècle, à la chandelle, dans les voûtes du Cavour, en présence des Filles du Roy. Le coût est de $100,00.

Vous pouvez grandement aider nos 36 personnificatrices en commandant vos billets à dpinson@videotron.ca.  Vous appuierez ainsi concrètement leur engagement envers cette noble cause qu’Anne Hébert, dans son roman Le premier jardin, évoquait en ces termes : «Il faudrait les nommer toutes, à haute voix, par leur nom, face au fleuve, d’où elles sont sorties au 17e siècle, pour nous mettre au monde et tout le pays avec nous… »

Le 300e anniversaire de naissance de Montcalm, général des armées de la Nouvelle-France, célébré dans le département du Gard

Le 300e anniversaire de naissance de Montcalm,
général des armées de la Nouvelle-France, célébré dans le département du Gard

 

Par Gilles Durand

 

Le délégué général Michel Robitaille a prononcé un discours...

Le délégué général Michel Robitaille a prononcé un discours en présence du maire de Nîmes, président de la communauté d’agglomération Nîmes Métropole et sénateur UMP du Gard Jean-Paul Fournier, du maire de Jonquières-Saint-Vincent Jean-Marie Fournier, et du président fondateur de l’Association Gard-Québec, Guillaume Deros. Marie-Dominique Decninck épouse de M. Robitaille, était aussi présente.
Source : MRI Site Internet

Des cérémonies sont organisées dans le Gard par l’association Gard-Québec en partenariat avec les villes de Nîmes et de Vestric-et-Candiac, pour souligner le 300e anniversaire de naissance du marquis de Montcalm, général des armées de la Nouvelle-France. Les activités débutent à Vauvert le 29 février 2012 par la célébration d’une messe à l’église Notre-Dame où Montcalm a été baptisé le 6 mars 1712. Elles se poursuivent à Nîmes le vendredi 2 mars à l’Hôtel de ville par une réunion publique à la salle du conseil en présence du sénateur-maire, Jean-Paul Fournier, du président de l’association Gard-Québec Guillaume Deros et du délégué général du Québec Michel Robitaille; la rencontre est l’occasion de souligner que le général compte parmi les acteurs importants de l’histoire de la Nouvelle-France. Les célébrations se terminent à Vestric-et-Candiac le vendredi 3 mars, à l’église du village natal de Montcalm avec le dévoilement d’une plaque commémorative en son honneur offerte par la Délégation générale du Québec, suivi du dépôt d’une gerbe de fleurs au pied de la statue de Montcalm et d’une conférence sur celui qui joue un rôle d’une grande importance dans l’aventure de la France en Amérique .

Montcalm constitue un maillon de la chaîne qui unit le Québec à la France. Devenu général des armées du roi en Nouvelle-France, il connaît d’abord du succès contre l’armée britannique, mais en septembre 1759, c’est la défaite sur les plaines d’Abraham, la mort et le prélude à la perte complète de la Nouvelle-France. Son souvenir n’en demeure pas moins gravé dans la mémoire des Français et des Québécois.

Pour une biographie du personnage et des informations en vue d’une visite au lieu qui l’a vu naître et où il a passé une partie de sa vie, voir le 9e des 12 guides consacrés aux différentes régions de France, intitulé Ces villes et ces villages de France …berceau de l’Amérique française : Provence-Alpes-Côte d’Azur – Languedoc-Roussillon (p. 93-95, 134-137). Les guides, une initiative de la Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs et de l’Association France-Québec, renferment de l’information sur les premiers Français qui ont exercé des fonctions importantes en Nouvelle-France ou bien encore qui ont laissé une empreinte permanente sur le territoire, de même que dans les villes et villages de la mère patrie d’où ils proviennent.

Une grande dame sortie de l’oubli Marthe Simard, née Caillaud

Une grande dame sortie de l’oubli Marthe Simard, née Caillaud

 

Par Gilles Durand

 

Le délégué général Michel Robitaille (2e à gauche), entouré à gauche de Joëlle Garriaud-Maylam et à droite de Odette Christienne, déléguée du Maire de Paris

Le délégué général Michel Robitaille (2e à gauche), entouré à gauche de Joëlle Garriaud-Maylam et à droite de Odette Christienne, déléguée du Maire de Paris
Source : MRI Site Internet

Inauguration de la place Marthe-Simard à Paris

Le 11 mars 2011 est inaugurée la place Marthe-Simard à Paris en présence du sénateur des Français établis hors de France Joëlle Garriaud-Maylam, du maire du XIVe arrondissement Pascal Cherki et du délégué général du Québec Michel Robitaille. La cérémonie donne lieu au dévoilement d’une plaque au nom de Marthe Simard, devant le numéro 3 de l’avenue de la Porte de Vanves, en souvenir de celle qui fut l’une des représentants des mouvements de résistance française à l’étranger au cours de la Deuxième Guerre mondiale, et la première femme parlementaire française.

La contribution de Marthe Simard

Franco-québécoise, née Caillaud et mariée au médecin québécois André Simard, Marthe Simard est une résidente de l’arrondissement historique de Québec au 59 rue d’Auteuil. Au cours de la 2e guerre mondiale, elle participe à la création de réseaux de la France libre, fondant et animant à Québec le premier Comité France libre d’appui au mouvement gaulliste, qui en vient à compter 1 800 membres. Par sa détermination et sa force de persuasion, elle suscite la naissance d’une trentaine d’autres comités locaux à travers le pays. Le Comité français de la libération nationale reconnaît sa contribution en la désignant pour représenter les mouvements de résistance à l’étranger. Elle devient en 1943 la première femme à siéger dans une assemblée parlementaire, l’Assemblée consultative provisoire d’Alger, et l’une des grands défenseurs du droit de vote et d’éligibilité des femmes. En 1944, Marthe Simard se retire de la vie politique et choisit plutôt l’enseignement du français à l’Université Laval et la vie auprès des siens à sa résidence de Québec.

Perpétuation de son souvenir au Québec

L’engagement de Marthe Simard est également reconnu par les Québécois :

  • Une plaque est apposée sur la résidence où elle a vécu à Québec;
  • Frédéric Smith rappelle également sa contribution dans l’ouvrage intitulé « La France appelle votre secours°» Québec et la France libre, 1940-1945, publié en mars 2012 aux Éditions VLB – voir suggestions de lecture ci-dessous dans le présent bulletin.

Autres sites d’intérêt :

  • http://www.joellegarriaud.com/wp-content/uploads/2012/03/Brochure-Marthe-SIMARD_2012.pdf
  • http://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca/RPCQ/detailBien.do?methode=consulter&bienId=102468
  • http://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca/RPCQ/detailBien.do?methode=consulter&bienId=102468
  • http://www.cfqlmc.org/bulletin-memoires-vives/bulletins-anterieurs/bulletin-nd20-mars-2007/286
  • http://www.ville.quebec.qc.ca/patrimoine/epigraphes/epigraphes_fiche_caillaud.aspx

Plusieurs actes numérisés viennent enrichir le Fichier Origine

Plusieurs actes numérisés viennent enrichir le Fichier Origine
http://www.fichierorigine.com/presentation.htm

 

Source : Marcel Fournier
Coordonnateur du Fichier Origine
marcel.fournier@sympatico.ca

La diffusion dans Internet des registres de l’état civil de plusieurs communes de France depuis quelques années permet aux généalogistes d’avoir accès aux actes concernant leurs ancêtres. Depuis la mise en ligne des actes du département de la Seine-Maritime, de nombreux collaborateurs du Fichier Origine nous ont fait parvenir les actes de baptême de leurs ancêtres. Depuis un an, les responsables du Fichier Origine ont ajouté quelque 400 actes de baptême de pionniers tirés des archives françaises. Ces ajouts sont grandement appréciés des internautes qui consultent le Fichier Origine. Dans les prochains mois, nous allons poursuivre l’ajout de nouveaux actes. 

La version 40 – 15 avril 2012– s’est enrichie de 63 nouvelles fiches dont 28 comportent des actes de naissance précis et 35 actes relatifs aux pionniers. Les nouvelles fiches concernent la région parisienne et le département de l’Hérault. Le Fichier Origine compte maintenant 5 552 fiches de migrants venus au Canada entre 1620 et 1865. Plus de 140 fiches ont été modifiées par l’ajout d’informations telles que le mariage des parents, les baptêmes de frères et sœurs, etc. Depuis trois ans, notre collaboratrice Lise Dandonneau a retouché quelque 1150 fiches pour y apporter de nombreux ajouts et corrections.

Le Fichier Origine s’inscrit dans le cadre d’une entente de coopération, signée en mars 1998, renouvelée en mai 2010 entre la Fédération québécoise des sociétés de généalogie et la Fédération française de généalogie. Le projet est financé par la Fédération québécoise des sociétés de généalogie qui reçoit une aide financière du ministère de la Culture et des Communications du Québec ainsi que par des commandites de Bibliothèque et Archives nationales du Québec, des Éditions du Septentrion, du Programme de recherche en démographie historique (PRDH) et de l’Institut généalogique Drouin. Le Fichier Origine est accessible gratuitement dans Internet depuis 1998.

Kateri Tekakwitha et la Touraine

Kateri Tekakwitha et la Touraine

 

Par Françoise Deroy-Pineau

 

Kateri Tekakwitha et la Touraine

Tiré de Wikipedia

Quel rapport peut-il bien y avoir entre une petite Amérindienne souffreteuse des bords du Saint-Laurent au XVIIe siècle et une paroisse de Touraine du XXIe siècle ?

A la suite de l’annonce par le pape Benoît XVI de la canonisation de la première sainte amérindienne[1], Kateri Tekakwitha, les paroissiens d’un regroupement de clochers autour de Château-la-Vallière, petite ville proche de Tours, organisent un voyage à Rome pour être présents à la cérémonie, le 21 octobre prochain. Ils y retrouveront beaucoup d’Amérindiens et de Canadiens.

Mais pourquoi donc cette paroisse regroupée de Touraine s’est-elle intéressée à la petite Amérindienne au point d’en porter le nom ? L’idée en revient à un prêtre, aux yeux grands ouverts sur la planète, qui, lors du regroupement, a proposé cette bienheureuse amérindienne comme patronne.

La bourgade natale de Kateri, Ossernenon, devenue aujourd’hui Auriesville[2], avait été le théâtre du sanglant martyre du frère jésuite René Goupil (15 mai 1608, St-Martin-du-Bois en Anjou – 29 septembre 1642) puis du père jésuite Isaac Jogues (Orléans, 10 janvier 1607 – 18 octobre 1646). Or René Goupil – lui-même médecin et chirurgien – était issu d’une famille angevine de médecins et de chirurgiens, si l’on en croit une très ancienne tradition familiale conservée par l’un de ses arrière-arrière-petit-neveux, René Goupil de Bouyer, demeurant dans l’un des villages de la paroisse Kateri Tekakwitha.

La jeune Kateri, née en 1656 à Ossernenon – où elle a passé la majeure partie de sa vie – avait été très impressionnée par le récit des martyrs des deux jésuites.

Par ailleurs et sans en avoir de preuve formelle, plusieurs pensent que la mère de Kateri, Algonquine, a été pensionnaire chez les Ursulines de Québec où elle aurait connu Marie de l’Incarnation (Tours, 1599 – Québec, 1672). On sait que les Ursulines de Québec ont accueilli des Amérindiennes (Algonquines et Montagnaises) dès leur arrivée à Québec en 1639.

Surnommée la «Lys des Agniers » (Mohawks en anglais), Kateri Tekakwitha est née d’un père Agnier et d’une mère Algonquine. Devenue très tôt orpheline, défigurée par la petite vérole et presque aveugle (son nom signifie « celle qui marche à tâtons »), elle refuse de se marier et demande à devenir chrétienne, attitude fort mal considérée par ses parents adoptifs qui la réduisent en véritable esclavage. Baptisée, elle rejoint finalement la mission jésuite de Kahnawake (près de Montréal) et y meurt le 17 avril 1680. Elle est enterrée dans un tombeau de marbre en l’église St-François-Xavier de Kahnawake et n’aura passé que trois ans au bord du Saint-Laurent. On lui attribue de nombreux miracles. Sa tombe est un lieu de pèlerinage. Plusieurs paroisses nord américaines portent son nom.

Kateri Tekakwitha est devenue une figure de référence très importante parmi les Amérindiens catholiques du nord-est de l’Amérique du Nord. Elle est honorée par une statue dans la basilique de Sainte-Anne de Beaupré, près de Québec. C’est un personnage du roman A Cry of Stone (2003) de l’écrivain  catholique canadien Michael D. O’Brien, connu pour son best seller Père Elijah (Salvator 2008). Et, désormais, cette fille spirituelle de Marie de l’Incarnation, est chérie par de plus en plus de Tourangeaux et de Tourangelles.

Nos lecteurs trouveront toutes les informations pratiques sur ce voyage en consultant le site :
http://sites.google.com/site/pelerinagediocesetours/canonisation-kateri-tekak

[1] Le processus de sa canonisation a été amorcé en 1884. Pie XII a souligné l’héroïcité de ses vertus en 1943. Jean-Paul  II l’a déclarée bienheureuse le 22 juin 1980 (en même temps que Marie de l’Incarnation). Benoît XVI a reconnu ses miracles en décembre 2011.

[2] Municipalité de Glen, état de New-York.

Patrimoine mémoriel et commémoration face à la Loi sur le patrimoine culturel du Québec

Patrimoine mémoriel et commémoration
face à la Loi sur le patrimoine culturel du Québec

 

Gilles Durand

 

La Loi sur le patrimoine culturel

La signature visuelle de la Loi sur le patrimoine culturel, adoptée le 19 octobre 2011
Source : Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine

Quelques définitions

La Loi sur le patrimoine culturel, qui entre en vigueur le 19 octobre 2012, élargit la notion de patrimoine culturel. Désormais celui-ci n’englobe plus seulement le patrimoine immobilier et mobilier, tels les bâtiments, les objets muséologiques et les documents, mais aussi de nouveaux types de patrimoine : les paysages et le patrimoine immatériel, celui qui se transmet de génération en génération par des porteurs de tradition.

La Loi couvre également les personnages, les événements et les lieux historiques. Ceux-ci constituent notre patrimoine mémoriel et, pour y entrer, ils doivent se démarquer et être reconnus comme significatifs dans l’histoire. Par personnages, nous devons entendre un individu décédé ou un groupe d’individus. Les événements sont des faits ou l’aboutissement d’une évolution; ils peuvent être liés à une date précise ou à une période de l’histoire qui en porte la marque. Enfin, les lieux sont des emplacements qui retiennent l’attention, par le fait qu’ils sont liés à des personnages plus grands que nature ou qu’ils ont été la scène d’événements importants.

Le processus d’enrichissement du patrimoine mémoriel

Le ministre peut désigner des personnages, lieux et événements significatifs après avoir pris l’avis du Conseil du patrimoine culturel du Québec alors que les municipalités peuvent faire de telles interventions, le terme identifier s’appliquant dans leur cas, après consultation de leur conseil local du patrimoine. Les communautés autochtones peuvent faire de même. Les éléments du patrimoine mémoriel retenus sont inscrits au registre du patrimoine culturel et diffusés dans le Répertoire du patrimoine culturel du Québec.

À la suite de l’entrée en vigueur de la Loi sur le patrimoine culturel, le ministère fera connaître ses normes et procédera alors à un appel annuel de propositions auprès de la population québécoise. Les municipalités et les communautés iront dans le même sens pour le patrimoine lié à leurs collectivités. Par là, les Québécois ont la possibilité d’intervenir pour faire connaître et valoriser leur patrimoine historique et mémoriel et pour en maintenir vivant le souvenir dans la mémoire collective.

Où trouver l’information?

Pour l’information sur le sujet, consulter :

Le parc Montmorency Un rappel des origines de Québec

Le parc Montmorency
Un rappel des origines de Québec

 

Par Gilles Durand

 

Parc Montmorency à Québec

Parc Montmorency à Québec
Crédit : Wikimedia Commons

Le 26 janvier 2012, Jean-François Caron, historien à Parc Canada, prononce devant les membres de la Société historique de Québec une conférence sur l’histoire du parc Montmorency, localisé à l’intersection de la Côte-de-la-Montagne et de la rue Port-Dauphin, à la Haute-Ville, dans l’arrondissement historique du Vieux-Québec. Au cours de cette causerie, il aborde tour à tour l’histoire de l’espace devenu parc urbain à la fin du 19e siècle de même que sa mise en patrimoine.

Un peu d’histoire

Le parc occupe une place importante dans l’histoire du Québec. Il est d’abord le site d’une concession de terre au premier colon français Louis Hébert, devenue partie du fief du Sault-au-Matelot, première seigneurie de la colonie. Il a aussi été l’emplacement du premier cimetière catholique. À la fin du 17e siècle, Mgr de Saint-Vallier y fait ériger le Palais épiscopal. Le Palais changera de vocation au cours des années pour devenir l’hôtel du Parlement du Bas-Canada, du Canada-Uni et finalement de la province de Québec jusqu’à ce qu’un incendie force les députés à siéger dans l’Hôtel du Parlement actuel. Compte tenu de sa position stratégique, sur les hauteurs du Cap-aux-Diamants, le parc est également le site d’ouvrages à caractère défensif pour parer à toute attaque éventuelle.

La patrimonialisation du parc

Après l’incendie de l’édifice du Parlement de la province de Québec en 1883, l’espace, ne renfermant plus aucun bâtiment d’origine, devient un parc public d’attraction, de promenade et de repos. Des bâtiments et des ouvrages défensifs construits dans le passé, il ne reste que des vestiges, tel un tronçon du mur d’enceinte surabaissé.

En 1908, les fêtes du tricentenaire de Québec suscitent une préoccupation grandissante pour entretenir le souvenir des bâtiments et des personnages qui ont occupé l’emplacement du parc. D’abord dénommé parc Frontenac en 1893, il prend nom, à l’occasion des fêtes, de parc Montmorency en souvenir du vice-roi de la Nouvelle-France, Henri II, duc de Montmorency, et du premier évêque de Québec, Mgr de Laval, membre de la famille de Montmorency. Plusieurs rappels mémoriels sont aussi installés au cours du 20e siècle. La mémoire de la Nouvelle-France est entretenue par le monument Louis Hébert de même que par une croix et deux plaques rappelant le premier cimetière et ceux qui y ont été inhumés, des Amérindiens et les pionniers français.

Pour en savoir davantage

Pour connaître l’ensemble de l’histoire du parc et des activités de commémoration réalisées, consulter un article écrit par le conférencier sur le sujet dans l’Encyclopédie du patrimoine culturel de l’Amérique française

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