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Bulletin n°37, décembre 2013

Le dernier numéro (114, été 2013) de la revue Cap-aux-Diamants

Le dernier numéro (114, été 2013) de la revue Cap-aux-Diamants

Une vision renouvelée de notre première gouvernance
Des visites enrichissantes à inscrire à votre agenda de vacances

Cap-aux-Diamants, 1663 Le début d'un temps nouveau.L’année 1663 choisie pour mettre en contexte notre héritage : une année pivot dans le développement de la Nouvelle-France
L’équipe de rédaction de la revue Cap-aux-Diamants prend appui sur 1663, une année qui reporte 350 ans en arrière, pour rappeler ce qu’a été notre première gouvernance. À ce moment, Louis XIV fait de la Nouvelle-France une province royale (p. 5-9), celle-ci ayant été confiée jusque-là à une compagnie de commerce, la Compagnie des Cent-Associés. Il centralise entre ses mains l’administration de la colonie par l’intermédiaire d’un petit nombre d’agents sur place, mais suffisamment nombreux pour éviter la concentration des pouvoirs : au gouverneur les relations diplomatiques et la défense, à l’intendant l’autorité sur les affaires intérieures et les finances, au Conseil souverain (p. 10-14), devenu supérieur en 1702, la justice. Il fait davantage sentir son poids sur le destin de la colonie en supportant financièrement, à compter de 1663, l’envoi de « filles à marier » (p. 19-22), appelées à servir d’épouses à des colons et des engagés en quête d’une partenaire pour fonder une famille – pourquoi ne pas venir célébrer le 350e anniversaire de l’arrivée des Filles du roi au port de Québec, le 9 août 2013, à l’invitation de la Société d’histoire des Filles du Roy.

L’absolutisme de Louis XIV n’en laisse pas moins place à la coopération (p. 15-18). En matière religieuse, il accepte bien volontiers les conseils de celui qui deviendra le premier évêque de Québec en choisissant comme gouverneur de Mésy. Il laisse à François de Laval toute sa marge de manœuvre dont ce dernier sait profiter en 1663 pour mettre sur pied dans la colonie une institution plusieurs fois centenaire, le Séminaire de Québec (p. 23-26). Conçu au point de départ à la fois comme institution de formation du clergé et comme seul lieu de résidence de l’ensemble des prêtres desservant la paroisse unique que constitue à ses débuts le continent nord-américain, le Séminaire saura se renouveler à travers le temps pour s’adresser à l’ensemble de la jeunesse et devenir une institution culturelle des plus rayonnantes.

Une occasion d’enrichir votre agenda de vacances : des visites de sites archéologiques et d’expositions, des suggestions de lecture
Les collaborateurs de la revue Cap-aux-Diamants invitent à la visite de sites de grand intérêt : les vestiges du sous-sol du château Saint-Louis (p.32-34) à proximité du Château Frontenac; ceux des palais de l’intendant (p.35-37) en Basse-Ville à proximité de la rivière Saint-Charles; enfin ceux du plus ancien établissement français en Amérique placé sous la direction de Roberval assisté de Cartier, en bordure la rivière Cap-Rouge, en 1541-1543 (p. 39-42), dont l’intérêt est également souligné par une exposition La colonie retrouvée présentée au Musée de l’Amérique francophone et par une publication La rumeur dorée : Roberval et l’Amérique de Bernard Allaire.

Les textes auxquels il est fait allusion ci-dessus n’épuisent pas la richesse du numéro 114 de la revue Cap-aux-Diamants. Les lecteurs y découvriront aussi des comptes rendus de publications (p.52-58) de même que de courts textes présentant des informations variées, mais tous empreints du sceau de l’histoire (p. 7, 43-44, 62-63, 66), du patrimoine des francophones en Amérique (p. 45-46, 48-49, 50-51, 60-61) de même que d’organismes engagés dans leur mise en valeur (p. 27-31, 47-48, 64-65), bref un numéro incontournable pour accompagner une visite du Québec, en particulier de la capitale nationale. Vous y découvrirez peut-être des réalités qui vous ont échappé jusqu’alors. La revue est disponible dans les kiosques à journaux et les librairies. Consulter le site Web de Cap-aux-Diamants pour le l’information additionnelle.

Gilles Durand
Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs
Comité des communications

À l’occasion du 100e anniversaire du décès de Louis Hémon

À l’occasion du 100e anniversaire du décès de Louis Hémon

Le ministre Kotto désigne Louis Hémon en tant que personnage historique

Québec, le 8 juillet 2013 – À l’occasion du 100e anniversaire du décès de Louis Hémon, le ministre de la Culture et des Communications, Maka Kotto, a procédé à sa désignation à titre de personnage historique, en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel.

« Écrivain emblématique, Louis Hémon est l’auteur du roman québécois le plus vendu de son époque. Maria Chapdelaine : récit du Canada français, ce chef-d’œuvre, encore populaire aujourd’hui, a largement contribué au rayonnement et à la diffusion de notre culture à l’échelle internationale. Je suis fier d’honorer la mémoire de ce talentueux écrivain québécois d’adoption », a déclaré le ministre Kotto.

Louis Hémon, auteur et journaliste né en France, est débarqué au Québec, en 1911. Un an plus tard, il s’est installé dans la région du Lac-Saint-Jean, où il a entrepris la rédaction de son roman reconnu comme le plus important de l’école du terroir, Maria Chapdelaine : récit du Canada français. L’ouvrage s’inspire de la vie des colons établis autour du lac Saint-Jean. À la suite du décès de l’auteur, le roman a été publié à Montréal et a connu un grand succès. Ce livre québécois a été tiré à plusieurs millions d’exemplaires, a fait l’objet de 150 éditions en plus de 20 langues, a inspiré 3 adaptations cinématographiques et une pièce de théâtre.

Louis Hémon est aujourd’hui désigné en tant que personnage historique, car il s’est illustré au Québec et est considéré comme un auteur incontournable de la littérature québécoise.

Répertoire du patrimoine culturel du Québec

De l’information additionnelle concernant Louis Hémon ainsi que tous les éléments patrimoniaux inscrits au Registre du patrimoine culturel sont disponibles sur le site du Répertoire du patrimoine culturel du Québec (RPCQ), au www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca. Cet outil de diffusion du Registre du patrimoine culturel du ministère de la Culture et des Communications permet de découvrir la richesse et la diversité du patrimoine culturel québécois en le rendant accessible à tous.

Source : Ministère de la Culture et des Communications

Une famille, un village, un pays

Une famille, un village, un pays

Rodolphe Gagnon
Éditions GID, Québec, 2013

Françoise Deroy-Pineau
Sociologue et historienne
Arundel, 16 juillet 2013

 

Rodolphe Gagnon - Une famille, un village, un pays.

Éditions GID, Québec, 2013

Ce livre mériterait bien le titre de « roman de l’été 2013 ». La verve de Rodolphe Gagnon, à partir d’exemples authentiques, égale celle des professionnels de la littérature. On le dévore comme un très bon roman québécois « de terroir 1 ». On aimerait voir les personnages sur un grand ou petit écran.

Pourtant « Cet ouvrage est une contribution significative à la littérature socio-historique du Québec français en terre d’Amérique » souligne la page 4 de couverture. En effet, manifestement, c’est un travail « scientifique ». Les faits sont validés. De nombreuses références en font foi. Le contexte économique évolutif du Québec du XXe siècle est présent.

L’auteur a transformé la chronique d’une famille des Bergeronnes (village de la Haute-Côte-Nord du Québec) au XXe siècle en saga québécoise plongeant dans les racines de la naissance de la population de Nouvelle-France 2. Avec les ancêtres éponymes, le lecteur remonte à Tourouvre en Perche au XVIIe siècle où est né Mathurin Gagnon; en Allemagne avec Jean-Charles-Ignace Leard dit Lessard, mercenaire arrivé dans la « Province of Québec » en 1778; puis redescend jusqu’à l’aujourd’hui de l’après-Révolution tranquille.

On s’identifie aux personnages. Les hommes partent « dans le bois » ou à la pêche (on est entre forêt et berges – d’où Bergeronnes – du golfe du Saint-Laurent) avec le père et les grands frères. Les femmes aimeraient posséder les savoirs industrieux d’Elie-Anne, la patience des grandes sœurs et la créativité des petites. Jean-Charles parvient à nourrir ses dix-sept enfants (oui, 17) avec le produit d’un travail inventif qui « surfe » habilement sur la vague du progrès, de bucheronnage en beurrerie, d’élevage de volailles en garage et vente de matériel agricole. De nombreux déboires jalonnent l’aventure, mais la réussite est au rendez-vous, surtout les excellents résultats des enfants à l’école. Ils s’en tireront tous !

Plusieurs traits sont spécialement à souligner : le parti-pris de l’auteur de ne critiquer personne : chaque personnage est pourvu de qualités. La présence des Amérindiens Innus, voisins, n’est pas du tout occultée, bien au contraire. Les curés successifs ont un rôle positif. La spiritualité traditionnelle québécoise est fort bien décrite ainsi que les nouvelles avenues spirituelles d’aujourd’hui où un christianisme dépouillé d’oripeaux moralisateurs rejoint en profondeur le « Grand Mystère » amérindien, la sagesse zen et la compassion bouddhiste. Fidèle à lui-même, Rodolphe Gagnon fait partager la quête de sens décrite dans ses précédents ouvrages 3.

__________

1. Voir, entre autres, Un homme et son péché, Le Survenant, Jean Rivard le défricheur canadien, Menaud  maître draveur et autres romans illustrant un genre littéraire qui a fait florès au Québec de 1860 à 1960 et, par la suite, donné la trame de nombreux films et séries télévisées.
2. Cf Hubert Charbonneau et al. Naissance d’une population, Paris, CNRS, Université de Montréal.
3. Le Maître dans l’œil du disciple (GRIR éditeur, UQAC, 1977), Approcher l’expérience mystique (2001), Lettres amérindiennes (Louise Courteau, éditrice, 2008)

La ministre de la Capitale-Nationale annonce un investissement de 20 M$ pour la renaissance des Nouvelles-Casernes

La ministre de la Capitale-Nationale annonce un investissement de 20 M$
pour la renaissance des Nouvelles-Casernes

La Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs se réjouit du projet de rénover les Nouvelles-Casernes, annoncé par la ministre responsable de la Capitale-Nationale, Madame Agnès Maltais.

Les Nouvelles-Casernes, une histoire de plus de deux siècles et demi
« Les Nouvelles-Casernes ont été construites entre 1749 et 1752 afin de loger les troupes françaises envoyées en renfort à Québec pour protéger la ville d’une éventuelle invasion britannique. Après la prise de Québec, elles sont habitées par les militaires pendant plus de 100 ans. Les Augustines de l’Hôtel-Dieu de Québec ont fait l’acquisition des Nouvelles-Casernes en 1965, lesquelles, ensuite, deviennent la propriété du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Québec. Inoccupées depuis près de 50 ans, elles nécessitent aujourd’hui des interventions majeures. »

Un projet porteur pour la ministre responsable de la Capitale-Nationale
La ministre responsable de la Capitale-Nationale manifeste beaucoup d’enthousiasme pour ce projet, le plus important depuis la décision de reconstruire la place Royale dans les années 1960, confié à la Commission de la capitale nationale du Québec. « Cet investissement important, affirme-t-elle, constitue la première étape d’un projet plus vaste ayant pour but de mettre en valeur les Nouvelles-Casernes, de leur donner une nouvelle vocation et surtout, de permettre à la population d’avoir enfin accès à ce joyau de notre patrimoine ».

Le Régiment de La Sarre manifeste beaucoup d’intérêt pour le projet
Le Régiment de La Sarre, un groupe de reconstitution historique, y voit un projet de la plus haute importance pour faire revivre la mémoire de Montcalm et de ses troupes venues défendre la Nouvelle-France contre l’invasion britannique. « Souhaitons qu’il y aura place pour la mise en valeur des bâtiments selon leur vocation première, soit le casernement des troupes de Montcalm. Les Nouvelles-Casernes constituent un témoignage fort du fait français en Amérique » d’ajouter M. Claude Jean, responsable des communications et caporal dans la compagnie du 2e bataillon du Régiment.

Sources :

Les musées McCord et Stewart annoncent leur regroupement sous l’appellation Musée McCord Stewart

Les musées McCord et Stewart annoncent leur regroupement
sous l’appellation Musée McCord Stewart

La Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs (CFQLMC) est heureuse d’annoncer à tous ceux qui s’intéressent aux relations franco-québécoises une entente de regroupement entre les musées McCord et Stewart depuis le 1er juillet 2013.

Deux institutions phare
Ces deux institutions, la première située rue Sherbrooke dans l’édifice Nobbs, la deuxième dans l’arsenal du dépôt fortifié britannique de l’île Sainte-Hélène, ainsi dénommée du nom de l’épouse de Champlain, conservent et mettent en valeur d’imposantes collections sur l’héritage apporté par le fondateur de Québec et que ses descendants continuent toujours de faire fructifier : artefacts, photographies, peintures, estampes, archives textuelles, livres rares, etc.. Elles jouent également un rôle actif par leur volet de diffusion culturel, des plus riches et diversifiés : accueil des visiteurs et des classes d’écoliers, expositions, applications Internet innovatrices, publications, colloques, etc., sans compter leur appui apporté à la CFQLMC dans la poursuite de ses objectifs de faire revivre l’aventure commune des Québécois et des Français. Le vice-président à la muséologie, Guy Vadeboncoeur, est d’ailleurs membre de la Commission.

Un avenir des plus prometteurs
C’est avec enthousiasme que les deux musées envisagent l’avenir de leur institution : « Cette entente donne naissance à une nouvelle entité, le Musée McCord Stewart. À court terme, les deux institutions continueront d’exister pour le public sous leurs noms respectifs de Musée McCord et de Musée Stewart et poursuivront chacune leurs activités. Toutefois, des actions seront entreprises dès maintenant pour assurer la consolidation administrative, l’intégration des collections et le partage des expériences afin de maximiser les synergies ».

Pour en savoir davantage

Pour de plus amples détails, veuillez prendre connaissance du communiqué.

Un nouveau guide touristique pour découvrir Québec sur application mobile originale

Un nouveau guide touristique
pour découvrir Québec sur application mobile originale

Un nouveau guide touristique pour découvrir Québec, utilisable sur téléphone intelligent, sur iPod et sur iPad, est lancé le 4 septembre 2013 à l’hôtel de ville de Québec, en présence du ministre de la Culture et des Communications, du maire de Québec et du recteur de l’Université Laval. Cette réalisation est le fruit des efforts de l’équipe de la Chaire de recherche du Canada en patrimoine ethnologique, en collaboration avec la Ville de Québec et le ministère de la Culture, en partenariat avec la firme de haute technologie IdéeClic.

Le projet a vu le jour sous la houlette du professeur d’ethnologie et d’histoire Laurier Turgeon. «Il s’agit d’une visite multimédia d’une très grande richesse, affirme M. Turgeon. Elle est destinée en premier lieu aux nombreux touristes qui arpentent les rues du Vieux-Québec et du quartier Saint-Roch. Mais elle peut aussi servir de ressource documentaire pour les étudiants ainsi que d’outil pédagogique pour les professeurs d’histoire et de patrimoine.»

M. Claude Jean, responsable des communications au Régiment de La Sarre, groupe de reconstitution historique, est fier de contribuer à faire connaître ce guide.

Pour en savoir davantage sur le guide et son contenu, consulter un texte préparé par Yvon Larose, paru dans Le Fil, journal de la communauté universitaire de l’Université Laval, vol. 49, no 2, sous le titre « Découvrir Québec en réalité augmentée »

Retrouver des cousins canadiens Un rameau de la France en Amérique

Retrouver des cousins canadiens

Un rameau de la France en Amérique

 

Paris, Archives et Culture, 2013, 80 p.
Préface de Jean-François Pellan, président de la Fédération française de généalogie

 

Retrouver des cousins canadiens. Un rameau de la France en Amérique.

Retrouver des cousins canadiens
Un rameau de la France en Amérique
Paris, Archives et Culture, 2013, 80 p.

Nous avons tous des cousins au Canada, plus ou moins lointains, plus ou moins connus.

Or ce pays, le Québec en particulier, a été l’un des premiers à rassembler les archives et les documents généalogiques en vastes bases de données. Accessibles par Internet depuis quelques années, elles prolifèrent et offrent toujours davantage de précisions, d’index et de rapidité pour les recherches. Elles font de ce pays un paradis des généalogistes – d’autant plus que ni guerres ni catastrophes naturelles n’ont endommagé les fonds documentaires anciens : tout est intact !

Retrouver des cousins canadiens est donc accessible aujourd’hui à tous ceux qui s’intéressent à l’histoire de leur famille, même s’ils sont européens et vivent à des dizaines de milliers de kilomètres. C’est d’autant plus facile à un Français d’explorer les fonds que les sources d’archives françaises et québécoises sont complémentaires et construites sur les mêmes principes.

Après avoir donné les grands repères en termes de migrations et de transformations phonétiques des noms de famille (car cela peut compliquer la recherche), le livre vous guide pas à pas dans les fonds d’archives et les bases de données : état civil, registres paroissiaux ou pastoraux, documents notariés, recensements, archives judiciaires et hospitalières, presse ancienne… Il ne vous reste plus qu’à vous lancer à la recherche de vos cousins !

L’auteur
Ancien président de la Société généalogique canadienne-française, membre de l’Académie internationale de généalogie et officier de l’Ordre des Arts et des Lettres de France, le Québécois Marcel Fournier oeuvre depuis des années pour le développement de la généalogie dans les deux pays. Depuis 1980, il a beaucoup publié sur le thème de la migration.

Émigration champenoise haut-marnaise vers la Nouvelle-France québécoise (1608-1763)

Émigration champenoise haut-marnaise vers la Nouvelle-France québécoise (1608-1763)

Par Romain Belleau

 

Les Cahiers haut-marnais, no 266-267, 2013, p. 13-255.

Les Cahiers haut-marnais, no 266-267, 2013, p. 13-255

Les Cahiers haut-marnais, no 266-267, 2013, p. 13-255

Ce numéro double des Cahiers haut-marnais présente le travail de Romain Belleau, premier lauréat du prix Jean-Gabriel Gigot (2011), consacré à l’émigration champenoise haut-marnaise vers la Nouvelle-France québécoise de 1608 à 1763. Il nous amène sur les traces des « Haut-Marnais » des XVIIe  et XVIIIe siècles qui tentèrent la grande aventure : quitter l’ « ancienne » France pour s’installer dans la « nouvelle », en Amérique du Nord, sur les rives du fleuve Saint-Laurent. À travers un examen minutieux des sources disponibles, Romain Belleau met en lumière le mouvement migratoire et les raisons qui présidèrent au choix des migrants, à la croisée de l’histoire et de la généalogie. Il sort de l’anonymat les colons qui n’eurent pas la postérité d’une Jeanne Mance et qui ne firent donc pas l’objet des recherches jusqu’à présent. Romain Belleau livre ici un travail-ressource qui fera date, tout en rendant un vibrant hommage aux liens indéfectibles qui unissent Québec et France, et plus particulièrement la « belle province » et la Haute-Marne.

Charles Guené
Président des Cahiers haut-marnais

L’auteur
Romain Belleau est un généalogiste québécois qui réside en France depuis plusieurs années. Il collabore régulièrement au Fichier Origine depuis 2007.

La revue Cap-aux-Diamants consacre un dossier spécial au traité de Paris de 1763 dans son numéro 115 de l’automne 2013

La revue Cap-aux-Diamants consacre un dossier spécial
au traité de Paris de 1763 dans son numéro 115 de l’automne 2013

Par Gilles Durand

Huit historiens mettent en commun leur expertise
À l’occasion du 250e anniversaire du traité de Paris, la revue Cap-aux-Diamants de l’automne 2013 y consacre un numéro spécial. Pour souligner la portée de cette entente entre la France, l’Angleterre, l’Espagne et le Portugal, mettant fin à sept années de guerre entre les puissances et transférant la Nouvelle-France à la Grande-Bretagne, huit historiens mettent en commun leur expertise. C’est l’occasion pour eux de rappeler la genèse, le contenu et les conséquences de ce traité pour l’avenir du continent nord-américain et d’y faire découvrir des aspects oubliés, sinon méconnus.

Les tenants et aboutissants du traité
Denis Vaugeois prend la plume le premier pour rappeler qu’en 1713, par le traité d’Utrecht, la France abandonne le pourtour de la baie d’Hudson, Terre-Neuve et l’Acadie à la Grande-Bretagne. Le traité de 1763 en constitue le prolongement, confirmant la cession et remettant également aux Britanniques l’île du Cap-Breton. Il porte aussi les germes de l’expansion des futurs États-Unis jusqu’au Pacifique. La clause 7 remet en effet aux Treize Colonies tout le territoire à l’est du Mississippi jusqu’à la rivière d’Iberville, laissant à la France les deux rives du Mississippi depuis l’embouchure de cette rivière jusqu’au golfe du Mexique et ainsi la ville de La Nouvelle-Orléans. Hélène Quimper rappelle le processus qui conduit à la signature du traité en insistant sur la dimension économique qui prévaut dans l’entente finale, la Nouvelle-France étant considérée comme un fardeau plutôt que comme une source de profit pour la France. Michel De Waele insiste sur la dimension mondiale du traité de paix : Paris préfère les concessions en Amérique du Nord plutôt que sur le continent européen, Londres, entre autres, tient compte des doléances des planteurs britanniques et laisse aller les îles à sucre de la Martinique et de la Guadeloupe. Sophie Imbeault revient quant à elle sur le processus long et complexe du remboursement de la monnaie de papier en circulation dans la colonie par suite du manque de numéraire. Elle ne peut que conclure par ces mots de mère d’Youville en 1770 : « Vous savez tout ce que le Roi de France nous a fait perdre ». Prennent la relève trois auteurs, Laurent Turcot et Jacinthe De Montigny d’un côté, Edmond Dziembowski de l’autre, pour transmettre la vision des colonies qui avait respectivement cours en Angleterre et en France à la veille de la signature du traité : les journalistes britanniques insistent sur l’importance d’acquérir la Nouvelle-France, les Français se rangeant au contraire dans le camp de Voltaire. Enfin il revient à Jean-Pierre Sawaya de conclure par un examen du traité dans une perspective amérindienne. Les Amérindiens se partagent en deux camps : d’un côté, les domiciliés demeurés fidèles au conquérant britannique, soucieux de préserver les acquis découlant des promesses faites par celui-ci au moment de la Conquête; de l’autre, les insurgés de la région des Grands Lacs et de l’Ohio qui prennent les armes à la suite du traité contre le nouveau conquérant, mais bien en vain.

Des points sur lesquels porter attention en faisant la lecture de Cap-aux-Diamants
Les deux métropoles, Paris et Londres, se ressentant des coûts énormes reliés à la guerre de Sept Ans, désirent y mettre fin le plus rapidement possible. Les intérêts économiques occupent une grande place. La France préfère les pêcheries du golfe et les îles à sucre à sa colonie de la Nouvelle-France. L’Angleterre y voit un moyen de se débarrasser d’une rivale au nord et de désenclaver ses Treize Colonies enfermées entre l’Atlantique et les Appalaches. Ce faisant, Paris sème les germes de l’indépendance des Treize Colonies reconnue par le traité de Paris de 1783, de même que de l’expansion des futurs États-Unis vers le Pacifique. En effet, ceux-ci réclameront comme leur dû la partie du Mississippi dont ils avaient été exclus en 1763, mais ils se verront offrir plus par Napoléon en 1803, soit toute la portion ouest du Mississippi jusqu’au Pacifique. Côté amérindien, il n’y a pas unanimité. Les domiciliés, c’est-à-dire ceux établis dans des villages à proximité des agglomérations françaises, prennent les armes contre les Amérindiens insurgés de la région des Grands Lacs et de l’Ohio. La collaboration des premiers avec les Britanniques n’est pas étrangère à l’arrêt des hostilités et à la conclusion d’une entente en 1766.

Vous trouverez des développements sur ces questions dans le numéro 115 de la revue Cap-aux-Diamants en vente dans les librairies du Québec.

Un nouveau portail pour connaître les traces matérielles de la présence française sur le continent nord-américain au temps de la Nouvelle-France

Un nouveau portail pour connaître les traces matérielles de la présence française
sur le continent nord-américain au temps de la Nouvelle-France

Par Gilles Durand

Les deux coprésidents de la Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs (CFQLMC), Denis Racine et Gilbert Pilleul, inaugurent le 10 octobre 2013 le nouveau portail numérique Mémoires-Amérique française

Le portail donne accès à une banque de données descriptives d’objets muséologiques de la période de la Nouvelle-France, particulièrement porteurs de sens, conservés dans 15 musées québécois et 40 musées français. Dorénavant, public et chercheurs n’auront plus à se déplacer de musée en musée ou à naviguer sur la toile de site en site pour obtenir des informations. Ils pourront se documenter à partir du portail sur l’héritage matériel, apporté de France ou bien encore emprunté aux nations amérindiennes, que les premiers Français ont adapté aux nouvelles conditions de vie dans leur milieu d’adoption.

Le projet a été mis sur pied par la CFQLMC, porté plus particulièrement par l’un de ses membres engagés, Guy Vadeboncoeur, président du Comité musées. Les notices d’objets ont été rassemblées par la Commission avec la collaboration de l’École du Louvre, du Musée du quai Branly et de la Société des musées québécois.

Consulter le site Internet du portail.

Les Éditions du Comité des travaux historiques et scientifiques (CTHS) annoncent la parution d’un nouvel ouvrage sur le patrimoine

Les Éditions du Comité des travaux historiques et scientifiques (CTHS)
annoncent la parution d’un nouvel ouvrage sur le patrimoine

Par Gilles Durand

 

Archives et musées : Le théâtre du patrimoine (France-Canada).

Archives et musées : Le théâtre du patrimoine (France-Canada)
Source : site Web du CTHS

Yves Bergeron* et Vanessa Ferey annoncent la publication récente – en 2013 – de l’ouvrage collectif dont ils ont assumé la direction, intitulé Archives et musées : Le théâtre du patrimoine (France-Canada), Collection Orientations et méthodes, Paris, CTHS, 384 p.

Le 400e anniversaire de la fondation de la ville de Québec ne peut constituer meilleure occasion pour les spécialistes-conservateurs, enseignants, chercheurs, ethnologues et citoyens engagés, tant français que québécois, d’échanger sur leurs pratiques et leur vision à la base de leur engagement. « L’occasion s’est présentée, d’affirmer les coauteurs, de revisiter l’histoire des […] échanges culturels entre la France et l’Amérique du nord. Miroirs de notre mémoire collective, les musées et archives offrent un terrain d’étude privilégié pour mieux comprendre ce qui nous relie et nous différencie de part et d’autre de l’Atlantique. La comparaison des pratiques de conservation et d’exposition, en constante évolution, permet d’explorer les revendications identitaires liées à l’histoire de chacune des nations. »

Pour d’autres informations et pour se procurer l’ouvrage, consulter le site Web du CTHS

*Yves Bergeron est le premier secrétaire général de la Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs.

Francine Lelièvre, lauréate du « Prix Carrière 2013 » remis par la Société des musées québécois

Francine Lelièvre, lauréate du « Prix Carrière 2013 »
remis par la Société des musées québécois

La directrice générale de Pointe-à-Callière honorée pour sa grande contribution à la muséologie

 

Francine Lelièvre, directrice générale de Pointe-à-Callière.

Francine Lelièvre, directrice générale de Pointe-à-Callière.
Crédit photo : ©Michel Julien, Pointe-à-Callière

Montréal, le 10 octobre 2013 – Francine Lelièvre, directrice générale de Pointe-à-Callière, cité d’archéologie et d’histoire de Montréal, est la récipiendaire du Prix Carrière 2013 remis par la Société des musées québécois (SMQ). Cet honneur lui a été conféré lors du congrès annuel de la SMQ à Québec, le 9 octobre 2013, afin de souligner son apport exceptionnel à la muséologie, à la gestion, à la conservation, à la diffusion, à l’éducation et à la mise en valeur du patrimoine historique et archéologique du Québec. Par ce prix convoité – la plus importante distinction en muséologie au Québec – la SMQ reconnaît la contribution et l’innovation de Francine Lelièvre qui évolue dans le domaine depuis 1973 et qui a fondé et dirige Pointe-à-Callière depuis 1992. Seul musée d’archéologie d’envergure au Canada, sa mission est de conserver et de mettre en valeur des sites et des bâtiments de grande importance qui témoignent du lieu de fondation de Montréal et de son histoire. Pointe-à-Callière reçoit près de 400 000 visiteurs par année, dont 100 000 jeunes.
 

Une carrière axée sur le développement et des réalisations d’envergure

Avec de très nombreuses réalisations à son actif,  Francine Lelièvre a d’abord fait sa marque à Parcs Canada alors qu’elle dirigeait la mise en valeur et l’interprétation d’une trentaine de lieux historiques et de parcs nationaux, dont le site de Grande-Grève, au parc national du Canada Forillon et du lieu historique national Louis-S.-St-Laurent à Compton en Estrie. Elle a aussi fait partie de l’équipe fondatrice du Musée de la civilisation à Québec à titre de directrice des Expositions et a créé et présidé pendant plusieurs années Processus inc., une entreprise spécialisée en muséologie, où elle a été associée à la naissance d’une vingtaine d’institutions muséales au Québec et à l’étranger. Francine Lelièvre est la fondatrice et la directrice générale de Pointe-à-Callière, cité d’archéologie et d’histoire de Montréal, qui a reçu, depuis son ouverture en 1992, plus de 80 prix dont 15 internationaux.
 
Reconnue pour la qualité de sa gestion de projets et d’équipements culturels, Francine Lelièvre possède une vaste expertise, allant de la mise en œuvre de grands chantiers de recherche, entre autres en archéologie, à la conservation in situ de sites majeurs du patrimoine québécois, mais également à la réalisation d’expositions d’envergure marquées par l’innovation et l’utilisation des technologies appliquées à la muséographie. Ces expositions ont permis de présenter à Montréal plusieurs objets de collections, dont plusieurs provenaient du patrimoine de l’humanité.
 
Parmi les grandes expositions présentées en exclusivité mondiale à Pointe-à-Callière, soulignons L’archéologie et la Bible – Du roi David aux manuscrits de la mer Morte, Japon, Les Étrusques – Civilisation de l’Italie ancienne, Île de Pâques, le grand voyage, ainsi que Varna, le Premier or du monde, secrets anciens. Francine Lelièvre a tissé au cours des ans un important réseau de contacts avec les plus grands musées à travers le monde et elle a été l’instigatrice de colloques internationaux importants.
 
Une femme visionnaire et audacieuse
Depuis les débuts de sa carrière, Francine Lelièvre a utilisé les nouvelles technologies pour mieux présenter et faire connaître aux visiteurs des contenus historiques et archéologiques et transmettre le passé par des moyens de communication d’avant-garde. Elle a également dirigé les efforts de recherche qui ont permis de trouver et d’implanter des méthodes novatrices de conservation afin de préserver les vestiges du premier cimetière catholique de Montréal (1643-1654) et ceux de la crypte archéologique qui ont valu à l’équipe de Pointe-à-Callière deux prix internationaux prestigieux. Francine Lelièvre est à l’origine de la création de l’École de fouilles archéologiques de Pointe-à-Callière, en partenariat avec l’Université de Montréal, afin de développer la connaissance en archéologie historique et urbaine.
 
Francine Lelièvre est aussi responsable de la création du Regroupement des musées d’histoire de Montréal et a présidé la Société des directeurs des musées montréalais pendant cinq ans. Elle a également assumé les fonctions de trésorière du Comité international des musées (ICOM) sur l’éducation. Membre de nombreux conseils d’administration, elle a aussi occupé avec succès de nombreuses fonctions au sein de comités internationaux importants, prononcé une cinquantaine de conférences internationales ainsi que publié de nombreux articles. Fait exceptionnel, elle a été par deux fois l’invitée de marque du Musée du Louvre dans le cadre de ses grandes conférences.
 
Francine Lelièvre est récipiendaire de nombreux prix et distinctions, dont le titre de Chevalier de l’Ordre national du Québec attribué en 2002 et de celui de Chevalier de l’Ordre du Mérite de France remis en 2008. Notons qu’un doctorat honoris causa de la Faculté des sciences humaines de l’Université du Québec à Montréal lui a également été remis en 2011, auquel s’est ajouté le Prix du lieutenant-gouverneur en 2012.
 
La Cité d’archéologie et d’histoire de Montréal : un projet d’envergure
Poursuivant le développement et la mission de Pointe-à-Callière, Francine Lelièvre est l’instigatrice du projet de la Cité d’archéologie et d’histoire de Montréal, un attrait culturel et touristique d’envergure. Ce projet regroupera une dizaine de lieux et bâtiments historiques majeurs et uniques qui seront conservés et mis en valeur. Ce legs patrimonial vise à marquer le 375e anniversaire de la fondation de Montréal en 2017. L’ouverture récente de la Maison-des-Marins est la première étape complétée de ce nouvel attrait touristique en devenir.
 
Le Musée est subventionné par la Ville de Montréal.

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