La Fondation Lionel-Groulx et
la Coalition pour l’histoire lancent
un appel pour la promotion de l’histoire nationale du Québec
Par Gilles Durand
La Fondation Lionel-Groulx et la Coalition pour l’histoire, cette dernière initiée en 2009 par la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal, lancent un appel en faveur de la promotion et d’une meilleure connaissance de l’histoire nationale du Québec, de même que du fait français en Amérique du Nord. La démarche se présente sous forme d’un Appel, signé par une cinquantaine de personnalités, et fait suite à deux rapports résultant d’enquêtes sur l’enseignement de l’histoire : l’information transmise, le temps consacré, l’approche et le découpage chronologique ou thématique du programme, la formation dispensée aux enseignants de même que la recherche et l’enseignement universitaire dans les départements d’histoire.
- http://www.fondationlionelgroulx.org
- http://www.fondationlionelgroulx.org/IMG/pdf/l-enseignement-de-l-histoire-du-quebec-rapport-d-etude-mars-2012.pdf
- http://www.coalitionhistoire.org/sites/default/files/une-histoire-javellisee-au-service-du-present.pdf
Quelle histoire enseigner et diffuser?
La Fondation et la Coalition s’accordent sur la dimension politique de l’histoire de la nation québécoise de même que sur les événements marquants et les personnages-clés qui la sous-tendent. Ils doivent obtenir la place qui leur revient à côté de l’histoire économique, sociale et culturelle. Les moments cruciaux et fondateurs de même que les acteurs majeurs qui dans le passé se sont investis pour faire avancer la cause de leurs compatriotes, composent notre tissu identitaire et constituent notre héritage collectif. Ils racontent notre « grande aventure » et, à ce titre, doivent conserver leur plein droit de cité. Ce sont eux en effet qui permettent aux jeunes générations et aux citoyens venus d’ailleurs de s’insérer pleinement dans l’histoire du Québec.
Des mesures à adopter pour améliorer l’enseignement de l’histoire de la nation québécoise
La Fondation et la Coalition s’entendent pour proposer un certain nombre de mesures pour améliorer l’enseignement de l’histoire du Québec dont voici grosso modo les principales : consacrer un plus grand nombre d’heures en classe; redonner toute sa place à l’histoire politique y compris les grands moments, événements et personnages qui la sous-tendent; privilégier l’approche diachronique plutôt que thématique pour toutes les périodes y compris le 20e siècle; accroître la formation universitaire des enseignants; faire de la recherche et de l’enseignement de l’histoire du Québec une priorité dans les départements d’histoire des universités.