Le dernier numéro (114, été 2013) de la revue Cap-aux-Diamants
Une vision renouvelée de notre première gouvernance
Des visites enrichissantes à inscrire à votre agenda de vacances
L’année 1663 choisie pour mettre en contexte notre héritage : une année pivot dans le développement de la Nouvelle-France
L’équipe de rédaction de la revue Cap-aux-Diamants prend appui sur 1663, une année qui reporte 350 ans en arrière, pour rappeler ce qu’a été notre première gouvernance. À ce moment, Louis XIV fait de la Nouvelle-France une province royale (p. 5-9), celle-ci ayant été confiée jusque-là à une compagnie de commerce, la Compagnie des Cent-Associés. Il centralise entre ses mains l’administration de la colonie par l’intermédiaire d’un petit nombre d’agents sur place, mais suffisamment nombreux pour éviter la concentration des pouvoirs : au gouverneur les relations diplomatiques et la défense, à l’intendant l’autorité sur les affaires intérieures et les finances, au Conseil souverain (p. 10-14), devenu supérieur en 1702, la justice. Il fait davantage sentir son poids sur le destin de la colonie en supportant financièrement, à compter de 1663, l’envoi de « filles à marier » (p. 19-22), appelées à servir d’épouses à des colons et des engagés en quête d’une partenaire pour fonder une famille – pourquoi ne pas venir célébrer le 350e anniversaire de l’arrivée des Filles du roi au port de Québec, le 9 août 2013, à l’invitation de la Société d’histoire des Filles du Roy.
L’absolutisme de Louis XIV n’en laisse pas moins place à la coopération (p. 15-18). En matière religieuse, il accepte bien volontiers les conseils de celui qui deviendra le premier évêque de Québec en choisissant comme gouverneur de Mésy. Il laisse à François de Laval toute sa marge de manœuvre dont ce dernier sait profiter en 1663 pour mettre sur pied dans la colonie une institution plusieurs fois centenaire, le Séminaire de Québec (p. 23-26). Conçu au point de départ à la fois comme institution de formation du clergé et comme seul lieu de résidence de l’ensemble des prêtres desservant la paroisse unique que constitue à ses débuts le continent nord-américain, le Séminaire saura se renouveler à travers le temps pour s’adresser à l’ensemble de la jeunesse et devenir une institution culturelle des plus rayonnantes.
Une occasion d’enrichir votre agenda de vacances : des visites de sites archéologiques et d’expositions, des suggestions de lecture
Les collaborateurs de la revue Cap-aux-Diamants invitent à la visite de sites de grand intérêt : les vestiges du sous-sol du château Saint-Louis (p.32-34) à proximité du Château Frontenac; ceux des palais de l’intendant (p.35-37) en Basse-Ville à proximité de la rivière Saint-Charles; enfin ceux du plus ancien établissement français en Amérique placé sous la direction de Roberval assisté de Cartier, en bordure la rivière Cap-Rouge, en 1541-1543 (p. 39-42), dont l’intérêt est également souligné par une exposition La colonie retrouvée présentée au Musée de l’Amérique francophone et par une publication La rumeur dorée : Roberval et l’Amérique de Bernard Allaire.
Les textes auxquels il est fait allusion ci-dessus n’épuisent pas la richesse du numéro 114 de la revue Cap-aux-Diamants. Les lecteurs y découvriront aussi des comptes rendus de publications (p.52-58) de même que de courts textes présentant des informations variées, mais tous empreints du sceau de l’histoire (p. 7, 43-44, 62-63, 66), du patrimoine des francophones en Amérique (p. 45-46, 48-49, 50-51, 60-61) de même que d’organismes engagés dans leur mise en valeur (p. 27-31, 47-48, 64-65), bref un numéro incontournable pour accompagner une visite du Québec, en particulier de la capitale nationale. Vous y découvrirez peut-être des réalités qui vous ont échappé jusqu’alors. La revue est disponible dans les kiosques à journaux et les librairies. Consulter le site Web de Cap-aux-Diamants pour le l’information additionnelle.
Gilles Durand
Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs
Comité des communications