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Le musée des Plans-Reliefs célèbre le troisième centenaire de la mort de Vauban

Le musée des Plans-Reliefs célèbre le troisième centenaire
de la mort de Vauban

Les visiteurs intéressés par l’histoire de la défense du territoire pourront profiter du 300e anniversaire de la mort de Sébastien Le Prestre de Vauban, en 1707, pour visiter le Musée des Plans-Reliefs maquettes de villes françaises bastionnées, de même qu’une exposition les mettant en valeur.

Le musée des Plans-Reliefs est hébergé par l’hôtel national des Invalides, le premier hôpital français fondé par Louis XIV en 1670 et destiné à recevoir les soldats devenus invalides. La fabrication de plans-reliefs maquettes des villes françaises ou prises à l’ennemi remonte, à 1668, au ministère de Louvois assisté de Sébastien Le Prestre de Vauban. Ce dernier en fait préparer plusieurs lorsqu’il occupe les fonctions de commissaire général des fortifications de 1678 à sa mort en 1707. La tradition se poursuit sous ses successeurs et ceux de Louis XIV. Les plans servent à dresser l’état de la défense de places fortes conquises, à planifier des fortifications à construire ou à améliorer, à former les militaires. Ils sont aussi un instrument de prestige pour la royauté, car ils témoignent des places conquises et peuvent servir à commémorer les victoires passées. La préparation de tels plans prend fin en 1870 lorsque cesse l’emploi de la technique de la construction de fortifications bastionnées. La collection subit les vicissitudes du temps : par exemple, les plans reliefs de Québec (1720) et de Montréal (1721) n’ont pas été conservés. Progressivement, la conscience nationale s’éveille au grand intérêt patrimonial des pièces de la collection, une centaine au total. La collection est classée monument historique en 1927.

Les plans-reliefs ne sont pas tous conservés à Paris. Seize de ces maquettes sont en dépôt au Palais des Beaux-Arts de Lille.

Les cartes en relief et les maquettes de places fortes en montre à l’heure actuelle sont celles de la Manche, de l’Atlantique, des Pyrénées et de la Méditerranée. Elles livrent de l’information sur l’histoire de la fortification bastionnée, perfectionnée par Vauban au 17e siècle, tout en révélant son génie militaire et maritime. Elles témoignent aussi de l’évolution du tissu urbain et du développement des campagnes à proximité des places bastionnées, tel l’établissement de fermes, de moulins, de voies de communication, etc.

Une exposition à visiter.

Gilles Durand

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