Le parc Montmorency
Un rappel des origines de Québec
Par Gilles Durand
Parc Montmorency à Québec
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Le 26 janvier 2012, Jean-François Caron, historien à Parc Canada, prononce devant les membres de la Société historique de Québec une conférence sur l’histoire du parc Montmorency, localisé à l’intersection de la Côte-de-la-Montagne et de la rue Port-Dauphin, à la Haute-Ville, dans l’arrondissement historique du Vieux-Québec. Au cours de cette causerie, il aborde tour à tour l’histoire de l’espace devenu parc urbain à la fin du 19e siècle de même que sa mise en patrimoine.
Un peu d’histoire
Le parc occupe une place importante dans l’histoire du Québec. Il est d’abord le site d’une concession de terre au premier colon français Louis Hébert, devenue partie du fief du Sault-au-Matelot, première seigneurie de la colonie. Il a aussi été l’emplacement du premier cimetière catholique. À la fin du 17e siècle, Mgr de Saint-Vallier y fait ériger le Palais épiscopal. Le Palais changera de vocation au cours des années pour devenir l’hôtel du Parlement du Bas-Canada, du Canada-Uni et finalement de la province de Québec jusqu’à ce qu’un incendie force les députés à siéger dans l’Hôtel du Parlement actuel. Compte tenu de sa position stratégique, sur les hauteurs du Cap-aux-Diamants, le parc est également le site d’ouvrages à caractère défensif pour parer à toute attaque éventuelle.
La patrimonialisation du parc
Après l’incendie de l’édifice du Parlement de la province de Québec en 1883, l’espace, ne renfermant plus aucun bâtiment d’origine, devient un parc public d’attraction, de promenade et de repos. Des bâtiments et des ouvrages défensifs construits dans le passé, il ne reste que des vestiges, tel un tronçon du mur d’enceinte surabaissé.
En 1908, les fêtes du tricentenaire de Québec suscitent une préoccupation grandissante pour entretenir le souvenir des bâtiments et des personnages qui ont occupé l’emplacement du parc. D’abord dénommé parc Frontenac en 1893, il prend nom, à l’occasion des fêtes, de parc Montmorency en souvenir du vice-roi de la Nouvelle-France, Henri II, duc de Montmorency, et du premier évêque de Québec, Mgr de Laval, membre de la famille de Montmorency. Plusieurs rappels mémoriels sont aussi installés au cours du 20e siècle. La mémoire de la Nouvelle-France est entretenue par le monument Louis Hébert de même que par une croix et deux plaques rappelant le premier cimetière et ceux qui y ont été inhumés, des Amérindiens et les pionniers français.
Pour en savoir davantage
Pour connaître l’ensemble de l’histoire du parc et des activités de commémoration réalisées, consulter un article écrit par le conférencier sur le sujet dans l’Encyclopédie du patrimoine culturel de l’Amérique française