Les pionniers de Touraine en Nouvelle-France
Auditorium Léopold Senghor du Lycée Descartes, organisé par Touraine-Canada,
avec le concours de la Ville de Tours, de Touraine-Québec, de l’Académie des sciences, arts et belles lettres de Touraine, de l’association Marie Guyart, du Centre généalogique de Touraine, de la Société archéologique de Touraine
Résumés des interventions
Photo prise à l’issue du colloque lors du lancement de la souscription en faveur de la Chapelle Saint-Michel où Marie Guyard de l’Incarnation a pris conscience de son dessein de partir en Nouvelle-France.
De gauche à droite : Monique Maupuy, adjointe au Maire de Tours, chargée des affaires juridiques et des archives; Jean-Patrick Gille, conseiller municipal et député de Tours à la Chambre des députés; Jean-Pierre Dechelle, délégué départemental d’Indre-et-Loire de la Fondation du Patrimoine; Françoise Deroy-Pineau, présidente de Touraine-Canada; Jean-Claude Marandon, directeur au Crédit agricole; Jean-Luc Porhel, directeur des Archives, de la documentation et du Patrimoine de la Ville de Tours.Crédit : Francis Brisset. |
14h – Mot de bienvenue par un représentant de M. Jean-François Ouvrard, proviseur du Lycée Descartes
Mot d’accueil par Jean-Luc Porhel, Conservateur en chef du Patrimoine de la Ville de Tours.
Présentation : Françoise Deroy-Pineau, présidente de Touraine-Canada, socio-historienne, Université de Montréal
Ce colloque, organisé dans le cadre de la commémoration du 400e anniversaire de la fondation de Québec, fait suite à une série de conférences organisées par Touraine-Canada sur les pionniers de la Nouvelle-France. Il a pour but de préciser et souligner la participation des Tourangeaux et des Tourangelles à la fondation du Canada, spécialement à Québec. Plusieurs d’entre eux se sont particulièrement distingués. C’est sur eux que porteront les communications qui suivent.
Les Tourangeaux notables dans la fondation du Canada (14h30-15h30)
Jean-Luc Porhel modérateur
Administrateurs de la Nouvelle-France venus de Touraine
Brigitte Maillard, professeur émérite, Université de Tours
En 1663 l’administration de la Nouvelle-France est définitivement organisée sur le modèle français (vénalité des offices exceptée). Pour la plupart d’entre eux les gouverneurs et intendants originaires ou venus de Touraine ont exercé leurs fonctions dans la seconde moitié du XVIIe siècle, ils ont eu à mettre sur pied l’administration et à développer la colonisation de ces territoires mais leurs rapports ont souvent été difficiles.Razilly, amiral de France et « canadien »
Alain Jacquet, historien médiéviste, président de la Société archéologique de Touraine
Isaac de Razilly, dit « Le Commandeur », a été, dans la première moitié du 17ème siècle, un des protagonistes de la colonisation de la « Belle Province » et un des premiers marins français à prôner une Marine puissante afin de protéger les routes commerciales permettant d’enrichir le royaume, dans un mémoire qu’il remit sur sa demande au cardinal de Richelieu.Simon Denys : un Tourangeau fait souche en Nouvelle-France
Guy de Bonnaventure, membre du Centre généalogique de Touraine et de Touraine-Canada
Avant 1650, quatre générations au service de la ville de TOURS et du Roi; après cette date, quatre générations nouvelles enracinées en NOUVELLE-FRANCE. Telle est la saga de la famille DENYS. Simon DENYS (16OO-1678) est le principal artisan de cette migration.
Marie Guyard, mère de la Nouvelle-France (15h45-16h45)
Marie Diane Picard, prieure des ursulines de Tours et Canadienne, modératrice
Les religieuses tourangelles en Nouvelle-France au XVIIe siècle
Robert Sauzet, professeur émérite, Université de Tours
Hors toutes considérations apologétiques ou édifiantes, extérieures au domaine de l’Histoire, les religieuses tourangelles et d’abord Marie Guyart et ses compagnes tiennent une place éminente parmi les pionniers créateurs de la Nouvelle-France. Il s’agit de situer brièvement ces femmes et la naissance de leur projet, d’évoquer les réseaux qui ont permis leur entreprise notamment les cercles dévots (Mme de La Peltrie, M. de Bernières…) et enfin les caractères originaux de leurs réalisations au Canada sur le plan religieux et éducatif.Le milieu familial de Marie Guyard
Idelette Ardouin-Weiss, présidente d’honneur du Centre généalogique de Touraine et académicienne de Touraine
Après avoir dépouillé des centaines d’actes d’état civil et de minutes notariales, on peut affirmer que les Guyard étaient une famille d’artisans attachés aux valeurs morales et spirituelles et sachant les transmettre à leurs descendants.Marie Guyart, pionnière de Nouvelle-France et son fils tourangeau, Claude Martin, biographe de sa mère
Isabelle Landy, agrégée de l’Université, Maître de conférences, Univ. de Paris VII Denis- Diderot.
La maternité de Marie Guyart si durement assumée lui donna, avec son fils Claude Martin devenu à son tour bénédictin, non seulement un frère dans la spiritualité mais aussi un biographe doublé d’un éditeur qui, en bâtissant sa “Vie de Marie de l’Incarnation” à partir et autour des écrits de sa mère, leur assura une survie dont nous profitons aujourd’hui.
16h45 – Conclusions par Jean-Mary Couderc, président de l’Académie des sciences, arts et belles lettres de Touraine.
17h15 – Lancement (sur place à l’auditorium Léopold Senghor) de la campagne de souscription organisée par la Fondation du Patrimoine et le Crédit agricole concernant la Chapelle Saint-Michel, lieu de mémoire franco-canadien géré par Touraine-Canada.