Un devoir de mémoire : le dépôt d’une gerbe de fleurs par les deux coprésidents
de la CFQLMC dans l’un des cimetières militaires de Chérisy
pour rappeler la contribution des soldats du 22e Régiment
Par Gilles Durand
De g. à d. Gilbert Pilleul et Denis Racine, Chérisy, 5 avril 2014. Crédit CFQLMC – Gilles Durand |
Les deux coprésidents de la Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs (CFQLMC), Denis Racine et Gilbert Pilleul, ont profité de leur participation au colloque sur la Première Guerre mondiale, tenu à Paris le 4 avril 2014, pour faire un retour sur des lieux d’affrontement le long du front occidental. Le voyage réunit des représentants des deux sections de la CFQLMC le lendemain le samedi 5 avril. Il débute par un arrêt à un musée d’envergure internationale, l’Historial de la Grande Guerre de Péronne. Inauguré en 1992 sur le site d’un ancien quartier général allemand, il présente une exposition ouvrant une fenêtre sur l’Europe de l’Ouest de l’époque, mettant en scène non seulement les combattants français, mais aussi les Britanniques et les Allemands. Les objets de la vie quotidienne des soldats dans les tranchées sont présentés à l’horizontal dans des rectangles ou fosses peu profondes, pour éviter de donner une impression de triomphalisme. L’exposition évite également le rappel des horreurs des tranchées, corps déchiquetés, rats, puanteurs, etc. Elle se démarque par sa sobriété et vise avant tout à laisser le visiteur imaginer lui-même ce que pouvait être la vie dans les tranchées.
La visite se poursuit ensuite à Vimy, jusqu’à la crête, qui surplombe la plaine environnante. Là apparaît une œuvre architecturale monumentale portant les noms de plus de 11 000 militaires canadiens disparus en France entre 1914 et 1918. Enfin, Chérisy marque la dernière étape. Les deux coprésidents s’arrêtent dans l’un des cimetières présents sur le territoire de la commune. L’endroit renferme les stèles d’environ 200 combattants identifiées chacune à leur nom et à leur régiment d’appartenance dont le 22e. Denis Racine et Gilbert Pilleul y déposent une gerbe de fleurs pour rappeler leur bravoure et leur générosité lors des batailles sanglantes qui se sont déroulées pour repousser les Allemands.